Marchand-Avrier : « Ce n’est qu’un gros bleu »

Victime samedi d’une grosse contusion autour de l’épaule après une chute lors de la descente de Val-d’Isère, Marie Marchand-Avrier a donné nouvelles rassurantes ce lundi dans l’Intégrale Sport sur RMC. A moins de deux mois des Jeux, elle a toujours soif de victoire.

Marie Marchand-Avrier, comment allez-vous après votre chute de samedi ?

J’ai passé une IRM ce lundi matin à Albertville. Il n’y a pas de problème au niveau des os. J’ai juste une grosse contusion autour de l’épaule, au niveau du trapèze, ainsi qu’une entorse de l’articulation acromio-articulaire. Ça va me gêner un peu pendant deux semaines. L’idée, c’est de faire beaucoup de rééducation et de mobilisation de l’épaule pour faire diminuer tout le sang qu’il y a à l’intérieur. Ça a vraiment beaucoup saigné.

Avez-vous eu peur pour votre participation aux Jeux ?

Oui. J’ai l’habitude de chuter en descente, mais cette fois, j’ai vraiment eu une douleur assez vive à l’épaule. Tellement vive que j’ai failli tomber dans les pommes. Même si je suis peut-être un peu sensible, ça ne fait quand même pas du bien. Je me suis déjà cassé une clavicule. Je sais combien de temps cela dure. Heureusement ça ne s’est pas orienté dans ce sens-là. Ce n’est qu’un gros, gros bleu. Je veux regarder l’avenir.

Quel est la durée de votre indisponibilité ?

On a la chance d’avoir deux semaines de break pour Noël et le Nouvel An. Je vais en profiter pour me soigner un maximum. Pour être large, il faut compter trois semaines.

Après les chutes de Marion Rolland et Tessa Worley, toutes les deux forfaits pour les JO, vous êtes-vous dit que c'était votre tour ?

Je n’ai pas forcément pensé à la malédiction. La première chose qui m’est passée par ma tête, c’est : « Merde, tu es à Val d’Isère ! » Les sensations commençaient à revenir, j’avais vraiment à cœur de faire une belle course. C’était une pensée un peu égoïste. Après, on relativise.

Est-ce un coup d'arrêt ou le prenez-vous comme une coupure finalement bienvenue avant les Jeux ?

Je ne vais pas dire que j’ai de la chance. Je n’avais pas imaginé un début de saison comme celui-là. J’ai eu des performances plus que moyennes sur la tournée nord-américaine. J’avais justement fait des efforts pour me reconcentrer sur les bonnes choses et aborder Val d’Isère dans de bonnes conditions. Alors oui, c’est un coup d’arrêt. Ça me fait un peu ch… Je me dis que ça suffit, il va falloir retourner sur des skis très vite. Mais ça ne m’a pas perturbé plus que ça de tomber. J’étais dans une dynamique positive. J’ai envie de la garder.

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La rédaction