MMA, bien trop de tracas ?

Après sa chute en descente suivie du recadrage médiatisé de son coach, Marie-Marchand Arvier dispute ce samedi le Super-G (8h). Mais dans quel état physique et moral abordera-t-elle la compétition ? C’est toute la question.

Elle avait beau s’en défendre et tenter de sauver les apparences. Il n’empêche, mercredi soir, elle faisait peine à voir lors de son passage au Club France. Les yeux cernés, le visage marqué, Marie-Marchand Arvier avait de toute évidence dû lâcher un paquet de larmes après l’incident survenu quelques heures plus tôt lors de sa descente olympique ratée et marquée par une chute au bout de 23 secondes. Déjà contusionnée et blessée dans sa chair, la Française s’était pris en pleine face la sortie médiatique et très malvenue de son chef de groupe, Nicolas Burtin, qui lui avait reproché son manque d’engagement et sa façon de faire. Avant d’asséner, comme un coup de grâce : « Si elle m’avait écouté, elle n’en serait peut-être pas là aujourd’hui. On se fait plaisir dans une descente que quand on a la médaille autour du cou ».

Après avoir dégluti comme si elle cherchait à contenir quelques tremolos, Marie-Marchand Arvier avait donc déclaré en substance que la page était tournée. « Il n’y a pas grand-chose à dire, on s’est expliqué. Il y a des choses à dire entre entraîneurs et entraînés. Il n’y a pas de quoi débattre. Les choses sont claires. Ce n’est pas facile, mais j’ai été boostée par ce qui m’est arrivé. J’ai des ressources. Je n’ai plus besoin d’être piquée au vif comme à 20 ans. » Très honnêtement, le doute est permis car autant Coline Mattel suit une licence d’arts du spectacle, autant MMA cache mal son jeu…

Questions pour une championne

Alors, dans quel état physique et surtout moral Marie-Marchand Arvier va-t-elle aborder ce Super-G, dont elle a été vice-championne de monde en 2009 et pour lequel elle avait tout misé ? Sera-t-elle remise d’aplomb à temps ? Trouvera-t-il les ressources pour rebondir ? Va-t-elle skier avec la rage chevillée aux spatules ? A-t-elle vraiment l’étoffe d’une championne bourrée d’orgueil ? En résumé, peut-elle le faire ? Autant de questions que seule elle, est en mesure de répondre ce samedi à compter de 8 heures.

G.Mathieu à Sotchi