Mondiaux - Barthet : « Etre maligne et déterminée »

Anne-Sophie Barthet - -
Anne-Sophie, vous êtes la seule skieuse française alignée sur le super-combiné…
Oui, mais ça ne change pas grand-chose. Je vais faire ma course. Je serai toute seule au départ de toute façon.
Comment abordez-vous cette course ?
Je peux gagner du temps par rapport à mon dernier entraînement. Il faut que je rentre dans les 30 premières car les techniciennes ne sont pas très loin. Si je veux aller chercher quelque chose, il faut que j’accroche le Top 30 et ensuite, ça changera la donne pour le slalom.
Pensez-vous avoir une chance de médaille ?
Si tu ne tentes pas tout lors des Mondiaux, tu laisses un peu passer ta chance et tu as beaucoup de regrets pendant deux ans. Il vaut mieux tout donner le jour J. En descente, il faut tout donner sans faire n’importe quoi, car la faute coûte très cher. Il faut être maligne et en même temps déterminée. Je vais donner mon maximum pour la descente et ensuite, j’ai ma carte à jouer sur le slalom, où je vais mieux depuis plusieurs jours. L’objectif numéro 1 est de terminer dans les 30 premières en descente. Et ensuite tout donner pour espérer être aussi une surprise.
Que vous inspire la médaille d’argent de Gauthier de Tessières en super-G ?
Ça montre qu’une surprise peut arriver, surtout aux Mondiaux et aux Jeux. Ce qu’il a fait donne vraiment envie. C’était vraiment beau. On était à la reconnaissance et on regardait comme des « débiles ». Du coup, j’ai mal reconnu le bas de la piste (rires). C’était génial ! Toute son émotion après la course, on peut la sentir aussi en tant que coureur. On s’en inspire, comme toutes les victoires ou toutes les médailles. Mais quand c’est dans notre clan et que c’est une surprise, on est d’autant plus heureux.
Avez-vous un message à passer à la reine du circuit, Tina Maze ?
Je ne vais même pas lui dire de faire attention, car je n’en ai plus besoin. Elle a tout gagné cette année mais j’ai envie de lui dire de mettre le rétro.