Mondiaux : les quatre travaux de Pinturault

Alexis Pinturault - -
A lui seul, il totalise 40% des podiums (4 sur 9), et 100% des victoires tricolores de la saison (le slalom de Val d’Isère et le super-combiné de Wengen). A 21 ans seulement mais avec déjà de sacrées performances au compteur, Alexis Pinturault sera bien le chef de file de la délégation tricolore à Schladming. Inscrit en slalom, en géant, en super-G et en super-combiné, le petit Prince du ski français déboule en Autriche avec un programme chargé, et une très grosse soif de médailles.
« C’est un ogre, dit de lui l’ex-prodige Jean-Baptiste Grange. Dans sa détermination et même au niveau de sa façon de skier et de s’entraîner. Il a un gros physique. En course, il est capable de lâcher des manches dont on se demande d’où elles sortent. Et il a aussi de grosses ambitions ». « Il y a un petit moment qu’on n’a pas eu un athlète polyvalent comme ça, surenchérit Michel Vion, président de la Fédération. Même au niveau mondial, il n’y en a pas beaucoup. Donc on ne va pas s’en priver et on va utiliser ça au maximum ».
Pinturault : « Il faut bien un leader »
Résultat des courses, le voici aligné dans toutes les disciplines, excepté la descente. Touche-à-tout, bon à rien, le Pinturault ? Pas si sûr, à en croire sa belle assurance. Si Grange le voit surtout avoir un coup à jouer en super-combiné, le natif de Moûtiers estime, lui, avoir sa plus belle chance « en super-combiné, en géant, et en slalom ». Rien que ça. Et de poursuivre : « J’ai peut-être un poil moins de chance en super-G, mais ce n’est pas pour ça que je ne vais pas tout donner ». Il y a un peu moins d’un an, il avait d’ailleurs réalisé son tout premier podium dans la discipline à… Schladming.
Sur ses jeunes épaules reposent donc une belle partie des espoirs français. Mais pour lui, ambition et espoir ne riment pas avec pression. « Ça ne me dérange pas du tout, c’est comme ça. Il faut bien un leader, si ça doit être moi, tant mieux. A moi d’essayer de faire le boulot et de le faire correctement ». Et de concrétiser avec des breloques, le plus dorées possibles, son exceptionnel potentiel. « Il a encore plein de belles choses à écrire et il doit les écrire », conclut Grange. Remplir son objectif aux Mondiaux, « aller chercher une médaille, et pourquoi pas plus », serait déjà un bon début. Premier acte ce mercredi (11h), avec le super-G.