
Mondiaux : Pinturault, le géant comme dernier remède

Alexis Pinturault - AFP
Mauvais perdant comme il est, Alexis Pinturault enrage encore d’avoir manqué le podium dimanche lors du super-combiné. En avance sur ses principaux concurrents après la descente, le favori de la discipline a finalement échoué à la cinquième place à 0’’11 du podium. Une grosse déception après sa 11e place au Super-G quelques jours plus tôt. Mais surtout, un bilan toujours bloqué à zéro médaille. Comme aux JO de Sotchi l’année dernière (il avait décroché le bronze), « la pépite du ski français » a l’occasion de se rattraper sur le slalom géant ce vendredi pour décrocher enfin la première breloque mondiale de sa carrière (bredouille lors des Mondiaux de Schladming 2013).
S’il s’alignera également au départ du slalom dimanche (pas son point fort), le géant est certainement sa meilleure cartouche puisqu’il est monté à trois reprises sur le podium dans cette discipline cette saison. Son meilleur résultat ? Une deuxième place le 7 décembre dernier sur la Bird of Prey… la piste des Championnats du monde. De là à parler d’or, il y a un pas que le skieur de 23 ans ne franchit pas alors qu’il ne compte qu’une seule victoire en géant dans sa carrière : à Garmisch Partenkirchen en 2013. Parler de podium est nettement plus envisageable comme en attestent ses 13 podiums (sur 27 podiums) de Coupe du monde réalisés sur cette discipline.
Pinturault : « A moins de me doper, je risque de ne pas être soigné vendredi »
Mais les doutes entourent actuellement « Pintu », malade depuis mardi. Encore fiévreux mercredi, il a été contraint de ne pas prendre part aux entraînements de géant « par précaution ». Mais pas question de renoncer à cette quête obsessionnelle de médaille. « Si je suis encore malade vendredi, je serai au départ quoiqu'il arrive, promet-il. Je mettrai tout ça de côté et j'essaierai de donner le maximum. A moins de me doper, je risque de ne pas être soigné vendredi ! Mais ce n'est pas prévu je vous rassure ! »
Le clan français a, de toute façon, prévu un autre moyen de regonfler le moral de son leader. « On a plutôt essayé de le remettre en confiance et de bien lui faire comprendre qu’il avait une vraie chance en géant et en slalom, confie Michel Vion, président de la Fédération française de ski. Il fallait qu’il soit en confiance. Il n’a pas « dé-skié » depuis une semaine donc il a toujours les capacités à être médaillé en géant sans problème. »
Quatre Français engagés sur le Géant