Pinturault, à toute vitesse

Blessé à une cheville cet été, Alexis Pinturault fera son retour ce dimanche à Levi (Finlande). Plus ambitieux que jamais, le grand espoir du ski français espère confirmer toutes les belles choses qu’il a laissé entrevoir la saison dernière.

Initialement, son retour aurait dû se faire fin novembre, à Beaver Creek (Etats-Unis). Mais fidèle à ses habitudes, Alexis Pinturault est allé plus vite que prévu. Opéré d’une cheville en août à la suite d’un accident… de tennis, le petit prodige du ski tricolore est à nouveau sur pied et sera au départ du slalom de Levi (Finlande), ce dimanche. « J’arrive à enchaîner les journées sans avoir de problème ni de douleur. J’avais une petite appréhension par rapport au contact de la cicatrice avec la chaussure, mais tout s’est très bien passé », affirme le natif de Moûtiers.

Un retour anticipé qui surprend à peine tant Alexis Pinturault grille les étapes. Vainqueur de la Coupe d’Europe de ski en 2010-2011 à 19 ans, il s’est illustré dès sa première saison pleine en Coupe du monde en signant une très belle 10e place au général (meilleur Français), avec six podiums à la clé, dont une victoire au City Event de Moscou. Fait marquant, il avait alors marqué des points en géant, en slalom, en super combiné et en super G. Vous l’aurez compris, le jeune homme sait tout faire… Et le fait bien.

Pinturault : « L’objectif, c’est les championnats du monde »

C’est à Tignes que ce surdoué de la glisse a rechaussé les skis après son opération, fin octobre. En quelques virages, il fait déjà la différence sur ses collègues français. Pas de doute, la cheville est guérie, et le talent intact. De quoi nourrir de belles ambitions pour la saison à venir. « Mes chances vont être forcément un peu diminuées, mais je vais essayer d’aller chercher chaque course et de débloquer mon compteur victoire. Avec bien sûr l’objectif des championnats du monde (en février, ndlr). Je pense arriver en pleine forme pour cette échéance. » Une chose est sûre, le jeune homme sait ce qu’il veut.

Quand on lui évoque le fait que beaucoup d’observateurs font de lui un futur vainqueur de la Coupe du monde, Alexis Pinturault ne se démonte pas. Bien au contraire. « Ça ne me met pas du tout la pression, parce que c’est en accord avec mes objectifs. Je pense que j’en suis capable », clame-t-il du haut de ses 21 ans. «Il dévore la vie à pleine dent, se félicite son entraîneur, David Chastan. C’est un garçon qui a du tempérament, qui est fougueux. Mais c’est plus facile à freiner qu’à pousser donc ce n’est pas désagréable. » Double champion du monde du géant chez les juniors (2009, 2011), le Français compte bien montrer qu’il a tout d’un grand.

Alexis Toledano avec Edward Jay