Pinturault : « Arriver en forme aux Mondiaux »

Alexis Pinturault - -
Alexis, votre retour de blessure, et donc votre manque de ski, expliquent-t-il votre début de saison plutôt discret ?
C’est l’une des raisons. Ça pourrait être une excuse mais à partir du moment où on revient à la compétition, il faut être compétitif. Pour ça, il faut essayer de donner le meilleur. Je pense que j’aurais pu faire un peu mieux à Levi (23e du slalom, ndlr). Ce n’est pas non plus catastrophique. On arrive là-bas, ce n’est que de la glace. Malheureusement, la nuit, il commence à pleuvoir, ça savonne la neige. Il pleut toute la journée de la course. Alors forcément, c’est peut-être aussi une des raisons qui m’a fait pécher dans la deuxième manche.
Avec du recul, comment avez-vous géré cette blessure à une cheville cet été, votre première grosse tuile ?
En discutant avec les kinés, les entraîneurs ou les autres blessés, j’ai beaucoup appris. J’ai demandé conseil à Julien (Lizeroux) parce qu’il était souvent avec moi et les docteurs m’ont dit que j’avais très bien géré la chose. C’est pour ça que je suis revenu aussi vite parce que normalement, je ne devais même pas mettre les pieds à Levi. Finalement, j’ai réattaqué plus vite que prévu. Globalement, cette blessure m’a un peu freiné dans ma préparation physique mais ça va beaucoup m’aider pour ma carrière.
Quel est votre objectif pour ce géant ce dimanche (première manche à 17h45, la seconde à 20h30, heure française) ?
Si je peux aller chercher un Top 10, pour la confiance et me relancer au niveau mondial, ce sera un bon résultat.
Et il faudrait déjà marquer des points pour le globe de cristal du géant…
C’est vrai, mais ça va être compliqué pour le globe de cristal cette année malheureusement. Manquer une étape (Sölden, ndlr) hypothèque bien les chances de le décrocher. Après, si j’enchaine des victoires, ce sera peut-être envisageable. A partir du moment où je me suis blessé, je me suis dit que mes objectifs allaient être difficiles à atteindre. Il faudra peut-être les revoir pour arriver en forme aux championnats du monde (4 au 17 février 2013 à Schladming, en Autriche).
Votre volonté, c’est de retrouver un podium en décembre avant de tout donner en janvier ?
C’est un peu ça, en effet. Décembre pour se remettre dans le rythme et commencer à être accroché au podium, pour monter progressivement dans les tours, puis arriver aux championnats du monde et essayer d’aller chercher une médaille.
Pouvez-vous pouvoir rattraper votre retard avant les championnats du monde ?
Je pense que oui, mais il faut travailler. Dans l’état actuel des choses, c’est clairement l’objectif d’arriver en forme aux championnats du monde. Je pense que ce sera peut-être l’échéance qui me conviendra le mieux.