Pinturault : « Il a fallu que je me prenne une claque »

Après être passé à côté du super combiné, Alexis Pinturault a retrouvé la lumière en décrochant le bronze ce mercredi lors du géant des JO de Sotchi. De quoi lui redonner confiance avant le slalom de samedi.

Alexis Pinturault, avec cette médaille de bronze, vous êtes enfin lancé dans ces Jeux Olympiques de Sotchi ?

Je ne sais pas si c’est parti, mais en tout cas, c’est un beau résultat aujourd’hui. Je suis quand même très content parce que ce n’était pas facile. J’ai un peu mieux abordé l’événement et cette course. Il a fallu que je me prenne une claque sur le super combiné pour comprendre certaines choses.

Êtes-vous heureux avec cette troisième place ?

Il faut être heureux parce qu’on peut vite être quatrième. Sur un tel événement, il n’y a que les médailles qui comptent. Je l’ai appris l’an dernier (aux Mondiaux de Schladming, ndlr). Tourner autour du podium, c’est bien, mais sur ce genre d’événements, il n’y a que les médailles qui comptent.

Avec Steve Missilier (2e), vous amenez deux nouvelles médailles à l'équipe de France...

C’est juste fabuleux. C’est mon premier doublé. J’en avais fait un, une fois, à Kitzbühel, mais c’était un combiné à l’ancienne, il y avait moins d’émotion. Là, on passe la ligne et on sait qu’on est avec un autre Français. C’est vraiment à ce moment-là qu’on réalise qu’on a fait une belle course. Il (Missilier) m’a battu aujourd’hui, j’espère que je le battrai demain. Je reste compétiteur, bien entendu. Mais il ne faut pas oublier que des doublés, il n’y en a pas souvent. Même si le ski est un sport individuel, on peut savourer en équipe, étant donné qu’on s’entraîne en équipe.

Cette médaille vous donne-t-elle plus d'appétit pour le slalom de samedi ?

Plus d’appétit, je ne sais pas. Mais aujourd’hui, j’ai enlevé cette pression que j’avais eue sur le super combiné. J’ai réussi à skier pour moi-même et savoir pourquoi j’étais là. Maintenant, il faut que je me serve de ça et que je continue à construire de la même manière pour le slalom. On verra où ça me mènera. Mais bien entendu, il va vite falloir redescendre sur terre pour se remobiliser pour le slalom.

Que vous inspire le sacre de Ted Ligety, qui a semblé intouchable ?

C’est fabuleux. A l’image du géant ces dernières années, Ligety est un grand champion. Il l’a montré plus d’une fois. Il le remontre encore aujourd’hui. Il a fourni du beau ski et nous, on est très contents de compléter le podium avec un champion comme lui.

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La rédaction