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Pinturault, l’heure du crack

Alexis Pinturault

Alexis Pinturault - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

A 22 ans, Alexis Pinturault participe à ses premiers JO flanqué de l’étiquette de favori du Super-Combiné, qui se déroule ce vendredi (7h). En attendant le géant et le slalom. Mais pourquoi ce prodige fait figure de joyau du ski français. Eléments de réponse.

Parce qu'il a le virus du ski depuis tout petit

C’est sa mère qui est norvégienne qui l’a mis sur des skis dès l’âge de 2 ans. Une fois juché dessus, Alexis Pinturault n’a jamais été tenté par un autre sport, même si c’est un sportif complet qui touche un peu à tout. Accro au ski, le natif de Moûtiers faisait déjà du rab lorsqu’il était à l’école de ski. Quand ses copains déposaient leurs skis dans le coffre de leurs parents une fois la leçon achevée, lui, préférait rentrer par les pistes. « Ce qui me faisait quatre pistes en plus par jour », s’amuse-t-il.

Parce qu'il a de la dynamite dans les jambes

De la dynamite dans les jambes. La formule est de son coéquipier en équipe de France, Julien Lizeroux. A la fois puissant et rapide, Alexis Pinturault dispose de deux atouts de taille qui, combinés, font des miracles et suscitent l’admiration. Il entretient également sa vélocité et sa synchronisation par des exercices spécifiques hors-pistes. « Il a une parfaite connaissance de son corps dans l’espace et est capable de se positionner par rapport à n’importe quoi, même à grande vitesse », souligne son père.

Parce qu'il a un mental d'acier

Comme tout grand champion qui se respecte, Alexis Pinturault a une sainte horreur de la défaite. Il la déteste, « même au golf avec mes amis », confie l’intéressé. Quand on évoque avec sa garde rapprochée son mental, sa force de caractère, les superlatifs pleuvent. « Incroyable » disent les uns, « bestiale » disent les autres. « C’est un fou furieux, un gars qui s’engage totalement et qui attaque », précise Laurent Buttafoghi, l’entraîneur technique du groupe technique. « Il me fait penser à un rouleau-compresseur, conclut Lizeroux. Rien ne l’arrête. »

Parce qu'il assume son statut

Champion du monde junior de slalom géant en 2009, il débute cette saison-là en Coupe du monde à l’âge de 18 ans et ne tarde pas à figurer parmi les meilleurs dans plusieurs disciplines. Depuis, il continue de performer sur tous les fronts. Mais malgré sa pancarte de multi-candidat au titre olympique, aussi bien en super-combiné qu’en géant et slalom, le joyau assume sans sourciller. Du haut de ses 22 ans. « Bien entendu que je fais partie des favoris, je le sais mais je suis prêt. » Même pas peur.

Parce qu'il est polyvalent

Depuis Jean-Claude Killy, champion olympique en 1968 de descente, slalom et géant, la France n’a pas vu éclore un talent aussi polyvalent qu’Alexis Pinturault. Slalom, géant, super-G et super-combiné, le prodige de Courchevel sait tout faire. Du coup, son champ des possibles et ses chances de médailles sont multiples. Quitte à parfois réfréner son appétit, pour la bonne cause, comme lors de ces JO de Sotchi. « Comme j’ai de très bonnes chances dans les trois disciplines, c’est pour cela que j’ai hypothéqué le Super-G, pour favoriser ces trois disciplines-là. » Le choix d’un futur roi, en somme.

G.Mathieu à Sotchi