Rester sur la bonne pente

Les championnats du monde de ski alpin débutent ce mardi à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne). Le début d’une quinzaine bavaroise où les Bleus, plutôt convaincants cette saison, espèrent briller. Mais ils ne sont pas les seuls…

C’est une petite bourgade de 26 000 âmes hors-saison, nichée au cœur des Alpes bavaroises. Richard Strauss y a vécu mais en ce moment, la gloire locale se nomme Maria Riesch, leader du classement général de la Coupe du monde et native de « Ga-Pa ». La torpille allemande rêve d’être la grande star de ses Mondiaux, et on voit mal qui pourrait l’en empêcher. Un peu au bluff, Lindsay Vonn, sa plus sérieuse rivale sur les épreuves de vitesse, s’est plaint de la dangerosité de la piste Kandahar et réservait même sa réponse quant à sa participation ce mardi au Super-G : « Elle est vraiment trop glacée. J'en suis choquée », a-t-elle pesté. L’Autrichienne Elizabeth Görgl pourrait venir perturber le duo supersonique. A moins qu’elle n’ait laissé trop d’énergie dans son interprétation live de l’hymne de ces Mondiaux lors de la cérémonie d’ouverture ce lundi soir…

Oublier Vancouver avec « deux à trois médailles »

Le public allemand devrait se masser dans l’imposante aire d’arrivée dès que ces dames seront dans le portillon de départ. Parce que côté messieurs, aucune breloque ne peut sérieusement être envisagée, à moins d’un miracle de Felix Neureuther en slalom. Pour le reste, la foule réchauffée (il fait plus de dix degrés au bas de la piste) s’ébaubira des performances des bombes suisses Cuche et Janka et de la Wünderteam autrichienne, aussi ambitieuse en vitesse (Walchhofer, Kroel, Baumann, Streitberger) que dans les épreuves techniques (Hirscher, Raich). Le funambule Ted Ligety et l’imprévisible Bode Miller (EU), l’insatiable Kostelic (Cro) et le polyvalent Svindal (Nor) sont aussi des candidats logiques au(x) podium(s).

Les Bleus dans tout ça ? « Tout le monde est en forme, comme l’ont prouvé nos bons résultats récents. Il sera important de bien débuter la compétition, d’avoir le bon état d’esprit tout de suite, espère le DTN Fabien Saguez. Après l’échec des Jeux de Vancouver, il faut tenter, prendre des risques, mettre beaucoup de cœur. » Ils sont une grosse poignée à pouvoir rêver d’une breloque, Tessa Worley, Jean-Baptiste Grange, Cyprien Richard ou Thomas Fanara ont prouvé cet hiver qu’ils pouvaient grimper sur la caisse et mieux encore. Saguez ne vise pourtant que « deux à trois médailles, comme à Val d’Isère. » Lors de ces derniers Mondiaux il y a deux ans, l’équipe de France avait décroché trois fois l’argent. Le DTN décrypte les forces de son escouade : « Il y a une vraie dynamique, de la densité, des profils, des qualités, des générations différentes… » Mais une seule ambition : réussir ces Mondiaux dans la mythique station allemande.

S.B.