Saguez : « Les JO, c’est tout sauf une logique implacable »

Fabien Saguez - -
Les objectifs pour les JO de Sotchi (7 au 23 février)
« A Sotchi, objectif 15 médailles, dont 5 en or ! Je ne donne pas d’objectifs par discipline. Comme à Vancouver, on est une équipe. Ça avait plutôt bien marché. Si on est une équipe, ceux qui feront, feront. On fera les comptes à la fin. Quinze médailles, c’est un objectif ambitieux. A Vancouver, on fait 11 médailles. Le biathlon avait fait une campagne exceptionnelle, alors que l’alpin avait fait zéro. Depuis, il y a des choses qui ont été mises en place. Le biathlon fait toujours des saisons exceptionnelles et d’autres disciplines aussi. Légitiment, on peut passer arriver à faire cet objectif. »
Un festival Martin Fourcade à Sotchi ?
« Les JO, c’est tout sauf une logique implacable. Ce n’est surtout pas là-dessus qu’il faut partir. Martin a le potentiel pour faire une médaille dans toutes les disciplines. Le relais, ça dépendra aussi de ses collègues et de lui. On peut prendre le relais mixte d’Östersund au début de la saison, où on a vu un pétage de plomb exceptionnel de Martin. Ça fait partie du sport. Martin va viser un objectif olympique. C’est mieux s’il le fait sur le sprint, qui est la première épreuve des Jeux. Bien démarrer une compétition, c’est hyper important. Tu démarres bien et après, tu assures une partie pour la poursuite et tu es libéré. Après, c’est festival ! »
L'attitude à avoir pour devenir médaillé olympique
« Il ne faut pas être spectateur. Il y a toujours une limite à ne pas franchir. Tu es concerné, tu le prépares, tu le matures. Tu n’es pas en train de passer chaque journée comment va se passer ta course aux JO. Tout ce que tu fais en amont, tu le prépares. Oui, l’ambiance est différente. Ce qui est bien à Sotchi, c’est qu’on est logé au pied des pistes. Une fois que tu es surplace, la logistique est donc plus facile. Après, c’est vrai que les conditions d’entraînement et les pistes seront différentes qu’en Coupe du monde. Mais si tu as fait ce qu’il fallait avant et que tu es bien adaptable, ça devrait le faire. »
L'ascension du ski freestyle
« Globalement, les Américains et les Canadiens sont énormes car chez eux, c’est une pratique encore plus développée. Mais on a une jeune équipe, notamment en ski slopestyle et en ski halfpipe. Mais il y a une grosse concurrence dans ces deux disciplines. On peut imaginer avoir un champion olympique dans ces spécialités. Ce sont des gamins qui feront office d’outsiders. Ils sont travailleurs et sont bien dedans, alors que certains de leurs concurrents sont plus « freestyles », un peu plus incontrôlables. Il y a vraiment du niveau. Antoine Adelisse, Victor Berard et Jules Bonnaire sont nos trois meilleures chances sur le ski slopestyle. En ski halfpipe, on a évidemment Kevin Rolland, Thomas Krief et Ben Valentin. Ces trois garçons ont un super niveau. Moi, je fais de « Toto » Krief un vrai outsider. »
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