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Saint-Moritz : Pas de bêtises avant Sotchi

Johan Clarey

Johan Clarey - -

A une semaine des Jeux Olympiques de Sotchi, les spécialistes de vitesse ont rendez-vous samedi avec la descente de Saint-Moritz (11h45). Alors que certains espèrent éviter les petits bobos, d’autres bataillent encore pour décrocher une place pour Sotchi.

La blessure, le fléau absolu du skieur… Si la chute fait évidemment partie de son quotidien, elle est d’autant plus redoutée à l’approche d’une compétition comme les Jeux Olympiques. Alors à sept jours de la cérémonie d’ouverture des JO de Sotchi, la dernière course préolympique est forcément difficile à gérer. Au départ de la descente de Saint-Moritz samedi matin (11h45), il ne sera pas évident de ne pas penser au grand rendez-vous de la semaine prochaine. Johan Clarey sait ce que c’est de se blesser à quelques jours d’une grande compétition. L’année dernière, le Français avait dû renoncer aux Mondiaux de Schladming après une mauvaise chute qui lui a causé une lombo-sciatique aiguë. Déjà assuré de pouvoir participer aux Jeux, le skieur de La Clusaz ne cache d’ailleurs pas ses appréhensions.

« C’est un peu difficile de se concentrer sur la course de ce week-end, même s’il faut le faire, reconnaît-il. Moi, je suis 50% à Saint-Moritz et 50% à Sotchi. Sur le mois de janvier, on avait des courses tellement importantes que je n’ai pas pensé au pépin physique. J’ai mis tout ce que j’avais. Mais là, j’y pense un peu. Je ne peux pas m’en empêcher car l’an dernier, ça m’est arrivé. J’ai une forme ascendante avant les Jeux et je ne veux pas tout gâcher sur une course comme celle-là. » L’avalanche de blessures qui a frappé l’équipe de France cet hiver, avec notamment les forfaits de Tessa Worley, Marion Rolland, Laurie Mougel, Bastien Midol ou encore Pierre Vaultier (encore incertain), ne rassure évidemment pas. Mais une fois lancé à plus de 100 km/h, le descendeur peut difficilement gérer sa course. Ne pas s’engager à fond sur la piste peut même se transformer en piège et rapidement conduire à la faute d’inattention.

Théaux : « C'est une petite répétition »

Le mieux reste donc de considérer cette course comme une répétition générale avant les Jeux. « On a un peu la tête à Sotchi car on a commencé à préparer nos affaires. Ça nous met donc un peu dans le bain. Mais c’est vrai que ce week-end, ça reste une étape de Coupe du monde et il y a quand même 100 points à la clé, témoigne Adrien Théaux. On est partagé car beaucoup de skieurs auraient aimé rester tranquilles à la maison pour bien préparer les Jeux. Mais de toute façon, personne n’a fait d’impasse. (…)Je trouve la piste de Saint-Moritz un peu courte, mais elle reste très intéressante. Il y a certaines parties qui ressembleront à celles de Sotchi. C’est une petite répétition. » Mais pour d’autres, la situation est un peu différente. C’est le cas de David Poisson, Guillermo Fayed et Brice Roger, qui sont à la lutte pour briguer les deux dernières places pour la descente olympique.

Pour eux, la donne est simple : un podium offre une place immédiate pour la descente, sinon ils devront se départager sur les entrainements à Sotchi. « A partir de maintenant, je prends chaque manche comme une qualification, assure Guillermo Fayed. A Saint-Moritz, on doit faire un podium pour être certain d’être qualifié. Le rêve est là. Mais si ça ne le fait pas samedi, on essayera de le faire sur les entrainements. Mais un podium ici serait une libération. Cas contraire, on aura des dures journées la semaine prochaine, avec trois entraînements où il faudra être à fond. » Histoire de maintenir le rêve d’aller chercher l’or sur la descente olympique qui, par le passé, a particulièrement souri aux skieurs français.

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Alexandre Mispelon avec Julien Richard à Saint-Moritz