Ski alpin: en tête après la première manche, Steven Amiez chute à Val d'Isère

Coup de froid à Val d'Isère dimanche. En tête à l'issue de la première manche du slalom, le Français Steven Amiez visait un premier podium en Coupe du monde, mais a chuté en début de deuxième manche, laissant le Norvégien Henrik Kristoffersen s'imposer.
Sous les yeux du public français, de son fan club et de ses proches, Steven Amiez se savait en forme et en confiance au moment de s'élancer pour la seconde manche du slalom. "J'ai déjà été dans cette position dans des courses de plus bas niveau donc je ne vois pas pourquoi ça changerait quelque chose, ça reste une piste avec de la neige et des piquets, donc il va falloir faire pareil", disait-il après sa superbe première manche, qu'il avait terminé avec le meilleur temps, 32 centièmes devant le Norvégien.
Alors quand les caméras ont montré le Français de 26 ans prêt à s'élancer, les centaines de spectateurs au pied de la mythique Face de Bellevarde se sont mis à hurler et à agiter les drapeaux bleu-blanc-rouge. Mais l'euphorie aura été de courte durée: après une dizaine de secondes de course, Amiez est parti à la faute avant de tomber et de voir s'envoler ses espoirs de premier podium - voire de première victoire - sur le circuit mondial.
"Un jour ça payera"
"Ça fait partie de l'apprentissage, j'ai voulu jouer, j'ai perdu", relativisait Steven Amiez après sa course. "Mais je suis content de l'approche, je suis bien parti, avec de bonnes intentions, j'arrive avec pas mal de vitesse et ensuite je n'ai pas vraiment compris ce qu'il s'est passé. Ça fait partie du jeu, c'est le ski."
Dans l'aire d'arrivée, Steven Amiez a échangé quelques instants avec son père Sébastien Amiez, vice-champion olympique de slalom en 2002 et visiblement très ému. "Il m'a dit que je n'étais pas le premier à qui ça arrivait et que je ne serai pas le dernier non plus", a raconté Steven Amiez, qui confirme malgré sa sortie de piste qu'il fait désormais partie des tous meilleurs slalomeurs du monde, lui qui avait enchaîné une 6e et une 4e place (ses meilleurs résultats en Coupe du monde) sur les deux premières courses de l'hiver.
"C'est dur et c'est frustrant parce que l'histoire était belle, c'est Val d'Isère, il fait le boulot et il part super bien", a réagi son père. "Il va apprendre encore, il faut skier comme ça et un jour ça payera." Son adversaire norvégien, vainqueur du jour, a aussi eu de jolis mots pour le Français. "Ne vous inquiétez pas pour lui, ça va finir par arriver", a ajouté Henrik Kristoffersen au micro de la Fédération internationale de ski (FIS).