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Sölden (géant) : Pinturault veut "tutoyer" le gros globe

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Alexis Pinturault espère bien lancer sa saison tambour battant ce dimanche, lors du slalom géant de Sölden (Autriche). Dans l’esprit du skieur français de 24 ans, rôde le gros globe de cristal, trusté depuis quatre ans par Marcel Hirscher. Et pour y parvenir, « Pintu » dispose de nouvelles armes.

Après les dames samedi, c’est au tour des messieurs de s’installer derrière le portillon de départ de la saison de ski ce dimanche à Sölden (Autriche), avec un slalom géant au menu. L’occasion d’annoncer la couleur dans la course au gros globe de cristal, pour Alexis Pinturault. Alors qu’aucun Français n'a remporté le classement général de la Coupe du monde depuis Luc Alphand en 1997, le natif de Moûtiers a des raisons de croire que cette année peut être la bonne, après avoir terminé les deux saisons précédentes à la troisième place du classement général (à 194 points de la première place il y a deux ans, à 442 points l'an passé).

Trois kg de muscle en plus

Après une saison d'adaptation à son nouveau matériel Head, Alexis Pinturault connaît désormais parfaitement les capacités de ses skis : « Au printemps, on a fait de gros tests avec Head, on espère avoir trouvé quelque chose d’intéressant. J’ai moins d’incertitudes, je sais ce qui fonctionne. L’an passé, je me demandais encore si j’avais fait les bons réglages. En cas de problème, je pourrais revenir à ce qui fonctionnait en fin de saison dernière. »

Seconde cartouche, son renforcement physique. Pinturault s’astreint désormais à un régime strict et pèse 82 kg, grâce à trois kg de muscle supplémentaires. « Moi qui me porte de plus en plus sur les disciplines de vitesse, notamment en super-G, c’est bien d’avoir ces kilos en muscle », confie celui qui est surnommé "la Bête" par ses coéquipiers, pour ses capacités de travail hors du commun.

Pinturault : « Je me sens mieux »

Le skieur de Courchevel, qui est l'un des rares à évoluer sur quatre disciplines différentes (géant, slalom, super-combiné, super-G), appréciera aussi d'avoir cette année un programme allégé, faute de grands championnats. "Pintu", 28 podiums en Coupe du monde pour neuf victoires (deux en géant), n'a ainsi jamais semblé aussi paré en début de saison pour s'attaquer à son rêve de gros globe. « Pour le moment, je le vouvoie et il va falloir le tutoyer. Il est proche, mais il manque encore quelques petites choses pour aller le chercher. J’espère que ces petites choses, je les ai estompées. J’ai travaillé là-dessus cet été. Je suis serein. Je me sens mieux. »

Chastan : « Ses ambitions sont normales »

Des ambitions partagées par le directeur des équipes de France masculines de ski, David Chastan : « Un garçon comme lui, c’est évidemment normal qu’il se dise ‘’je vais essayer de joueur le général’’. Il n’y a rien de prétentieux, ses ambitions sont normales et nous on va tout faire pour qu’il y arrive. » Mais pour rêver du gros globe, il faudra déloger l'Autrichien Marcel Hirscher, vainqueur lors de quatre dernières années durant lesquelles il a trusté 75% des podiums en slalom et géant (54 podiums sur 72 possibles).

Il sera donc compliqué de le détrôner, même s'il pourrait s'aligner sur d'autres disciplines (super combiné et super-G) pour aller chercher davantage de points. Pinturault devra aussi faire face au duo norvégien Aksel Lund Svindal et Kjetil Jansrud, respectivement rois de la vitesse en 2013 et 2014. Ce dimanche, le Français retrouvera une piste de Sölden qui lui réussit (3 podiums en 3 participations, 3ème l'an passé, 2ème en 2013 et 2011) et où il compte déjà marquer de gros points. « A Sölden, j’espère répondre présent et être au moins sur le podium. » Premiers éléments de réponse à 9h30, puis 12h45, pour la première et la seconde manche.

la rédaction avec Georges Quirino, à Sölden