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Steven Amiez: "Je vais courir devant mon fan club"

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Steven Amiez réalise un super début de saison. Sixième place au slalom de Lévi, quatrième à Gurgl et ce dimanche 15 décembre à Val-d’Isère, le skieur de Courchevel espère bien aller chercher son premier podium en carrière, voire plus. Évoluer à domicile, Steven Amiez aime ça et, en plus, il pourra compter sur son fan club créé l’an dernier.

Steven, quelles ont été les sensations à l’entrainement avant le slalom de ce dimanche?

Elles étaient bonnes. On a fait deux belles journées sur la face de Bellevarde la semaine dernière, avec à chaque fois des conditions de neige différentes. C’était intéressant de la skier sur toutes ses formes. C’est une piste où je me sens bien. Je fais souvent bons entraînements dessus, je skie vite. Je commence à la connaître mieux. Ça a été deux bonnes journées pour prendre ses marques. Et ensuite, on a fait à Courchevel, sur le stade, deux bonnes journées avec de la pente qui rappelle celle de la face. C’était intéressant pour se préparer, avec des conditions de neige qui se rapprochent de la course. Je me sens bien, rapide, solide aussi. Et c’est une piste qui demande justement de la solidité. Alors c’est de bon augure.

Avec les résultats obtenus en début de saison, arrivez-vous avec une certaine confiance?

Oui, bien sûr. Ça aide d’avoir la confiance, on est plus libéré sur les skis. On arrive à faire des choses que l’on ne faisait pas forcément avant. C’est mieux d’arriver avec de bons résultats plutôt que rien. Je suis positif et serein. Mais je sais que ça ne fait pas tout. Il faudra se donner à 100% et puiser dans ses ressources pour tout donner. Avoir confiance en plus ça aide pour aborder la course sereinement et concentré.

"C’est la première fois que je vais passer une journée comme ça"

Être en compétition en France, ça donne un supplément d’âme?

Oui, ça ajoute un bon supplément d’âme. J’adore courir en France et devant ce public. Ça donne plus de motivation, plus d’énergie que ça ne me met de la pression. Ça me booste. Ça va être aussi la première fois que je vais skier devant mon fan club qui se déplace pour la première fois en compétition. Il s’est créé l’an dernier. Ça va être sympa de courir devant eux. Ils ont pris 120 places devant la face. Je pense que ça va faire un peu de bruit. Ça me met dans de bonnes dispositions pour montrer ce que je fais tous les weekends et leur montrer encore en mieux. Ça ne met pas de pression supplémentaire. Dans la cabane de départ, il n'y a que moi. Mais le reste de la journée, c’est toujours sympa de se sentir soutenu. Et faire plaisir aux gens. C’est l’essence même du sport de haut niveau.

Qui compose ce fan club?

Il y a des gens de Courchevel, de partout en France. Il y a environ 250 adhérents, c’est pas mal. Pour une première année, pour la création du fan club c’est cool. Ce sont des gens qui me soutiennent. Il y en a de mon village, de ma station à Courchevel, et ça fait plaisir à tout le monde de se réunir pour me soutenir. Et moi, ça me fait chaud au cœur. C’est la première fois que je vais passer une journée comme ça, je suis impatient. C’est aussi gratifiant. Ça récompense beaucoup d’années de travail. Les gens croient en toi, te soutiennent. Et s’ils croient en toi, ça peut donner un supplément d’âme. Ça me donne que du plus. Je vais me servir de ça pour aller plus vite sur les skis.

Avec un tel soutien, c'est obligé d’aller chercher au moins un podium?

Oui obligé. C’est l’objectif à toutes les courses. Je ne me mets pas dans cet état d’esprit du podium ou rien. Je me mets dans l’état d’esprit de faire mon meilleur ski sur deux manches. Ce n’est pas ce que j’ai réussi à faire sur les deux slaloms du début de saison. Si j’arrive à le faire, je sais que je ne serai pas loin du podium. Après, le jour de la course on passe la ligne d’arrivée de la seconde manche et on voit ce que ça donne.

Léna Marjak