RMC Sport

Tessa Worley : « L’idéal serait de marquer le coup d’entrée »

-

- - -

EN PISTE POUR SOTCHI. Championne du monde de géant l’hiver dernier, Tessa Worley sera l’une des grandes favorites de la course olympique à Sotchi en février. Mais la Française ne compte pas négliger la saison de Coupe du monde.

La blessure de Marion Rolland, il y a quelques semaines, va la priver des Jeux de Sotchi. Quand on voit ça, est-ce qu'on essaie de se préserver à quelques mois d'un rendez-vous comme les JO ?

Il ne faut surtout pas se préserver. On fait un sport d’engagement, à risques, et on est au courant de tout ça. Si on se ménage, on ne va pas vite. Il faut juste ne pas penser à ce genre de choses. Ce sont les aléas de notre sport.

La saison débute le week-end prochain pour vous avec le géant d'ouverture de Sölden (Autriche) le 26 octobre. Avez-vous hâte de retrouver le circuit ?

C’est notre rentrée des classes. Il y a beaucoup d’envie. L’été a été long, on a hâte d’en découdre et de commencer cette belle saison qui s’annonce. On va un peu voir où on se situe. J’ai envie d’y aller conquérante, avec l’envie d’attaquer la saison au meilleur niveau pour que ça s’enchaîne. Si ça ne démarre pas bien, ce n’est pas grave. Mais l’idéal serait de marquer le coup d’entrée de jeu.

Prépare-t-on différemment une saison olympique ?

Non, pas spécialement. Les JO se préparent sur quatre ans et ce n’est pas la dernière année où il faut tout réinventer. Au contraire, il faut surtout être sûr de son axe de travail et continuer là-dedans. Sur ces quatre années, j’ai eu une bonne évolution au niveau des résultats et des objectifs réalisés. Je suis sur la bonne voie. Et là, on va régler les derniers petits détails.

Est-il difficile de repartir à la quête d'autres objectifs après un titre mondial ?

C’est assez facile, en fait. Un tel titre donne plein d’envie et de motivation pour la suite. Ça a été une nouvelle étape dans ma progression. C’est une marche franchie et je peux essayer d’atteindre la suivante. C’est un peu une étape avant les Jeux.

Ce titre mondial fait de vous la skieuse à battre. Comment appréhendez-vous ce statut ?

Pour l’instant, je ne le ressens pas trop. Mais je me doute qu’il va y avoir de l’attente, et même de ma part. Il va falloir gérer ça, se servir du côté positif de cette cible. Ça veut dire qu’on croit en moi, que je suis capable de le faire, et ça doit me donner des ailes. Mais le ski reste aléatoire et c’est ça qui est beau. Cet été, j’ai essayé de travailler sur tous les types de terrain et de neige afin d’être prête à toute éventualité. J’espère que ça aura porté ses fruits. Je me sens en forme, motivée et j’ai hâte.

Les Jeux sont-ils votre seul objectif de la saison ?

J’ai un double objectif. La Coupe du monde est très importante aussi. Les Jeux, c’est une course d’un jour qui peut permettre de marquer les esprits mais si ça ne se passe pas comme on veut et qu’on a tout misé là-dessus, toute la saison part aux oubliettes. Ce n’est pas ce que je veux. Mais en même temps, ce premier objectif est aussi une forme de préparation pour les JO. Qu’y a-t-il de mieux que d’essayer de gagner des courses pour être prête à gagner LA course ?

Avec votre titre mondial, vous sentez-vous investie d'un rôle de leader en équipe de France ?

Pas spécialement car on est une équipe qui se complète. On est toutes des individualités avec chacune son mode de fonctionnement. Les filles savent très bien où elles veulent aller, elles n’ont pas besoin de moi pour leur montrer même si on s’entraide.

A lire aussi :

>> Lamy-Chappuis : "On ne vit ça qu'une fois dans sa vie"

>> Martin Fourcade : "Ça fait un moment que la flamme est allumée"

>> Marion Rolland, le coup dur

La rédaction