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Théaux s’y voit déjà

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Brillant lors des séances d’entraînement, le skieur de Val-Thorens est la principale chance de médaille tricolore lors de la descente des Mondiaux de Garmisch-Partenkirchen, samedi (11h).

La médaille, forcément il en rêve. « La course, on la fait déjà un peu avant, on se voit bien sur le podium », glisse Adrien Théaux dans un sourire. « Les Championnats du monde, c’est une compétition à part, relance ce Pyrénéen aujourd’hui installé à Val-Thorens. C’est une épreuve à ne pas louper, une médaille ici c’est énorme pour un sportif. » Surdoué de la descente, révélé à la face du monde lors sa troisième place décrochée sur la mythique Streif de Kitzbühel en janvier, Théaux suscite aujourd’hui les commentaires admiratifs des maîtres de la discipline, tel Didier Cuche. « Ce n’est pas une surprise de le voir performer, juge ainsi le Suisse. Il skie vraiment bien ces derniers temps. J’espère que j’aurais pris ma retraite avant qu’il ne me passe devant… »

A 26 ans, Théaux semble avoir franchi un cap. Bien dans ses baskets à Garmisch malgré son timide 10e place lors du super-G, tous les voyants sont au vert pour une grosse performance sur la piste du Kandahar samedi alors que les Bleus n’ont toujours pas gouté les joies d’un podium en Allemagne. En confiance, l’occasion est belle de décrocher la timbale. « Il a encore bien des années devant lui, mais il ne faut pas attendre », prévient ainsi Patrice Morisod, l’entraîneur des équipes de France de vitesse.

1er de la descente d’entraînement

Sur une piste ramollie par la douceur des températures qui enveloppent Garmisch actuellement, le Savoyard d’adoption brille de mille feux, en témoigne sa performance lors de la deuxième séance d’entraînement jeudi. En tête avec sept centièmes d’avance sur Didier Cuche et dix sur le Norvégien Aksel Lund Svindal, deux des grands favoris de l’épreuve, Théaux avance à visage découvert. « Je suis forcément satisfait, a-t-il confié à l’issue de la séance. La neige est plus douce. Les vaguelettes sont toujours là, mais désormais on voit tous les mouvements de terrain. Je ne pensais pas que les conditions allaient autant changer. Pendant la course, il ne faudra pas être trop gourmand et trouver le bon compromis entre engagement et finesse. »

Déjà 5e lors des mondiaux de Val d’Isère en 2009, Théaux se verrait bien monter quelques marches cette année. Il l’affirme, son podium à Kitzbühel n’a pas changé le personnage : « Je ne me suis pas mis dans la tête que j’avais fait 3e. Je ne me suis pas emballé, mais ça reste des super moments à vivre et à revivre… » Dès samedi ?