RMC Sport

Val d’Isère : exceptionnel Pinturault !

Alexis Pinturault

Alexis Pinturault - -

Alexis Pinturault est bien de retour. Splendide vainqueur du slalom samedi à Val d’Isère, devant l’Allemand Neureuther et l’Autrichien Hirscher, le jeune Français confirme qu’il faudrait compter sur lui cette saison.

« On ne sait plus quoi dire sur Alexis ». A l’arrivée du slalom de Val d’Isère, le public chavire, mais le DTN du ski français, Fabien Saguez, reste sans voix. La performance d’Alexis Pinturault est bluffante. Exceptionnelle même. Dans le camp français, les mots manquent pour qualifier l’exploit du fils prodige. Opéré d’une cheville en août, 23e à Levi pour son retour, le skieur de Courchevel s’impose dès sa deuxième sortie. Immense. La saison dernière avait révélé au grand jour son incroyable potentiel. La confirmation devait arriver, forcément. Mais quand ?

Une opération, une préparation tronquée… Le doute était permis. Pinturault l’a levé. Magistral. Au terme de deux manches menées avec une maturité exceptionnelle, du haut de ses 21 ans. Sixième à l’issue de la première. Au sommet après la seconde. « Enorme, dixit Gilles Brenier, directeur des équipes de France. Il part dans des conditions pas faciles, il fait une grosse première manche et il les achève dans la deuxième. Il va falloir compter avec lui tout l’hiver. Des comme ça, on en touche un toutes les dix générations. Il a un potentiel phénoménal. »

Alphand : « J’adorerais qu’il me succède »

Luc Alphand, dernier français vainqueur de la Coupe du monde, a apprécié. Au point de voir en Pinturault un potentiel successeur. « Ce qui est impressionnant, c’est sa maturité. Même avec le manque de ski, il est là, dans ses objectifs. Il le dit, il le fait. Dans sa tête, il y a du Edgar Grospiron des grands moments. Il disait : ‘‘demain, je gagne’’ et ça ne ratait pas. J’adorerais qu’il me succède. Il a du boulot sur les disciplines de vitesse. Il faudra faire des Combinés, des Super G, quelques descentes. Mais quand on a la confiance dans la tête, ça change tout. »

Et de la confiance, le héros du jour en est rempli. L’entraînement manque, peu importe. La tête fait le reste. « Quand tu le vois skier aujourd’hui par rapport à l’année dernière, tu te dis, ce n’est pas possible, s’extasie Saguez. On n’apprend pas aussi vite. Lui, oui. Il skie, il est posé, calme, solide. Et il a une chose en plus, qu’on trouve chez quelques skieurs. Les gros, gros. Le mental. L’enjeu ne lui fait pas peur. Au contraire, ça le grise… » Il aura l’occasion de le prouver dès dimanche, avec le Géant, et en guise d’enjeu, un retentissant doublé.

Alexis Toledano avec Georges Quirino