Val d’Isère : le casse-tête de Noël

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Ebullition, du côté de Val d’Isère. Ce week-end, la station alpine accueille une épreuve de Coupe du monde dames (descente et géant), qui vient se télescoper avec l’arrivée des premiers vacanciers. En coulisses, on s’affaire donc pour gérer ce double événement, qui nécessite une logistique bien particulière. Philippe Bartoli, président de l’Office du tourisme et propriétaire d’un hôtel de la station, connaît sur le bout des doigts les rouages d’une telle mobilisation : « La station est habituée à gérer les gros événements (JO en 1992, Mondiaux 2009, ndlr). Tout est géré pratiquement un an à l’avance et cela s’articule très bien. La première semaine des vacances de Noël, la station n’est pas remplie à 100% donc tout va se compléter parfaitement. »
Mais il a beau prêcher pour sa paroisse avec assurance, l’organisation d’un tel week-end s’apparente malgré tout à un petit casse-tête, comme le reconnaît volontiers Emmanuel Couderc, organisateur de l’épreuve : « Evidemment, ce n’est pas simple. L’hébergement de nos équipiers n’a pas pu se faire sur le village même, par exemple. Il y a des procédures à appliquer sur l’accueil des véhicules, avec un flux important à gérer, entre ceux qui vont dans leurs appartements et ceux qui viennent voir la Coupe du monde. On adapte aussi nos festivités à des horaires qui collent mieux à l’arrivée des vacanciers. C’est compliqué mais l'expérience des années précédentes nous aide à calibrer un petit peu mieux le dispositif. »
Une victoire en cadeau ?
Si Val d’Isère n’en est pas à son coup d’essai, la proximité des épreuves avec les fêtes de Noël corse la donne plus encore qu’à l’accoutumée : « Cette année, c’est encore plus difficile, poursuit-il. Le plus compliqué, c’est d’organiser le démontage et le rangement en moins de 24 heures. C’est forcément un handicap, mais accueillir une épreuve de Coupe du monde est loin d'être une contrainte pour Val d'Isère. Et cette date, aussi technique soit-elle, reste extrêmement favorable pour la promotion de notre station. Montrer quelques jours avant Noël que cette station est blanche, enneigée, pleine de skieurs, d’effervescence et de festivités, quoi de plus belle image ! » Un podium français, quelques jours après la blessure de Tessa Worley, serait d’ailleurs un cadeau particulièrement bienvenu.
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