Worley dit adieu aux JO de Sotchi

Victime d'une chute ce mardi matin lors du slalom de Courchevel, Tessa Worley souffre d’une rupture du ligament antérieur du genou droit synonyme de forfait pour les JO. Après Marion Rolland, la France perd une nouvelle grande chance de médaille à Sotchi.

Elle-même comme le staff tricolore le redoutaient. Si les larmes de la fer de lance du ski tricolore sur la piste de Courchevel en disaient déjà long, c’est désormais une certitude : Tessa Worley doit faire une croix sur les JO de Sotchi. Partie à la faute ce mardi matin sur le haut du slalom, la Bornandine, qui espérait beaucoup de cette semaine en France après sa victoire ce week-end à Saint-Moritz, souffre d’une rupture du ligament antérieur du genou droit. Une nouvelle dramatique pour celle qui faisait figure de favorite à l’or olympique en géant… Et qui semblait tenir la forme de sa vie. Après la blessure de la championne du monde de descente, Marion Rolland, la malédiction colle donc aux spatules de l’équipe de France.

Evacuée de la piste sur civière, la skieuse de 24 ans explose en sanglots dans les bras de Maurice Adrait, patron de la presse, avec autour d’elle un staff tricolore qui affiche un visage des mauvais jours. Les yeux rougis, le genou dans une attelle en plastique orange, Tessa Worley quitte Courchevel à 11h45 à bord d’une voiture de l’organisation. Dans un coin de sa tête et parce qu’elle connaît parfaitement son corps, elle sait pertinemment qu’elle sera forfait pour Sotchi et qu’elle ne reverra pas les pistes de sitôt (on évoque un délai minimum de six mois). D’autant que le premier diagnostic fait immédiatement état d’une rupture du ligament croisé antérieur.

Worley comme Grange ?

La journée « en enfer » se poursuit alors pour la géantiste aux victoires en Coupe du monde, qui débarque à la clinique du Grand Large à Décines sur les coups de 14h40. Le forfait de Tessa Worley pour les Jeux n’est presque plus un secret. Toujours en tenue de ski, la Française boite bien bas pour s’en aller consulter le docteur Stéphane Bulle, ancien médecin fédéral. Ce dernier, qui connaît très bien sa patiente, préfère avant tout la soutenir psychologiquement. Mais la Haute-Savoyarde ressort en fauteuil vingt minutes plus tard, le moral en berne, puis file à la clinique du Parc à Villeurbanne pour y passer, à 15h45, la fameuse IRM, qui confirme malheureusement toutes les inquiétudes depuis sa chute de la matinée. Cette fois-ci, le verdict est définitif et sans appel : rupture du ligament antérieur du genou droit, ainsi qu'une petite lésion au ménisque externe. Si la nouvelle est accablante, la Française doit déjà penser à la suite.

Après un débrief téléphonique avec Stéphane Bulle, deux cas de figure se présentent désormais à Tessa. Soit elle se fait opérer dans les prochains jours, soit elle attend le mois prochain. Un certain Jean-Baptiste Grange avait privilégié le deuxième cas de figure après sa blessure au genou en décembre 2009. Mais à cette heure, Tessa Worley, qui accuse sérieusement le coup, s'accorde un délai de réflexion aux côtés de sa maman qui est venue la rejoindre. La Fédération française de ski devrait communiquer son choix dans la soirée.

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|||Le communiqué de la Fédération française de ski :

La championne du monde de Géant, Tessa Worley, s’est blessée ce matin lors de la première manche du slalom de la Coupe du Monde de Courchevel. Les examens réalisés ce jour ont révélé une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit et une petite lésion du ménisque externe. C’est le rendez-vous avec le chirurgien, demain, qui permettra de déterminer précisément les modalités d’interventions. Tessa ne pourra malheureusement pas participer aux prochains Jeux Olympiques de Sochi en février 2014.

Alexandre Mispelon avec Georges Quirino et Edward Jay