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Sotchi, quel chantier

Marion Rolland découvre Sotchi

Marion Rolland découvre Sotchi - -

Dans un peu moins de deux ans, les Jeux Olympiques d’hiver se dérouleront dans le sud-ouest russe. Les premières épreuves de ski alpin qui se déroulent à Sotchi depuis le week-end dernier ont permis aux athlètes de découvrir le site et la piste. Premières impressions, entre gris clair et gris foncé.

La semaine dernière, Adrien Théaux, troisième de la descente, a reçu sa récompense des mains de Dmitri Medvdev, le président russe. Son premier ministre Vladimir Poutine lui a succédé sur le futur site olympique. Jeudi, il a descendu en bob à deux la piste artificielle de bobsleigh, de skeleton et de luge de Paramonovo. La station balnéaire du bord de la Mer Noire passe en ce mois de février plusieurs tests grandeur nature, à un tout petit moins de deux ans de la cérémonie d’ouverture des XXIIe JO d’hiver, du 7 au 23 février 2014. Après ces messieurs le week-end dernier, ce sont les skieuses qui ont découvert la piste Karasnaïa Poliana. Le satisfecit semble général sur la qualité de la piste. Pour le reste, les compétitrices restent interdites devant le gigantesque chantier qu’elles découvrent. « Ils sont en train de sortir une ville de la terre. Le paysage est pour le moment triste et assez angoissant. Les murs sont gris, le ciel est gris…. Ça donne un peu le cafard. Mais une fois que tout sera achevé, ça sera grandiose », admet Anne-Sophie Barthet.

Barthet : « Pour l’instant, ça fait un peu ville fantôme »

Comme ses coéquipières, elle a été frappée à son arrivée par l’atmosphère singulière qui règne à Sotchi. « « Il n’y a pas vraiment d’ambiance. On est dans un chantier, on ne voit que des ouvriers et les différentes équipes de ski. Il n’y a pas de touriste. Il n’y a rien », confie ainsi Marion Rolland, frustrée de n’avoir pu réaliser une vraie séance d’entraînement en raison d’un vent trop violent avant les deux descentes qui l’attendent dès samedi. Ça l’aurait divertie, parce qu’à ce jour, Sotchi et les sites qui accueilleront le monde en 2014 ne ressemblent pas vraiment à un piège à touristes : « Pour l’instant, ça fait un peu ville fantôme, il n’y a même pas de supermarché », poursuit Barthet.

Les Bleues évoquent avec le sourire leur hôtel façon Disneyland, les couleurs vives qui tentent de faire oublier grues et bétonnières qui s’activent sans relâche. « On voit le village olympique qui se construit mais on n’y loge pas. Tout est rudimentaire. On voit les bases des JO mais on ne peut pas encore s’imprégner d’une ambiance olympique », estime Barthet, qui espère bien être de la fête dans deux ans. Adrien Théaux devrait en être. Sa place sur le podium il y a huit jours lors de la première épreuve de Coupe du monde jamais disputée à Sotchi lui suffit pour garder un bon souvenir de Sotchi : « La piste est difficile et très technique, on y trouve tous les ingrédients pour une belle descente. L’ambiance était bien même s’il n’y avait pas énormément de monde. L’organisation était top. Ils avaient à cœur de montrer qu’ils pouvaient organiser une Coupe du monde. » Reste à organiser des Jeux Olympiques maintenant.

S.B. avec Alexandre Mispelon