RMC Sport

Une locomotive nommée Lamy-Chappuis

A un mois des JO de Vancouver, Lamy-Chappuis, 4e il y a quatre ans à Turin, espère bien faire ce week-end à Chaux-Neuve, étape française de la Coupe du monde.

A un mois des JO de Vancouver, Lamy-Chappuis, 4e il y a quatre ans à Turin, espère bien faire ce week-end à Chaux-Neuve, étape française de la Coupe du monde. - -

Quatrième l’année dernière à Chaux-Neuve, Jason Lamy-Chappuis espère ajouter l’étape de Coupe du monde française à son palmarès dès samedi. A un mois des Jeux, lui qui avait fini 4e en 2006 à Turin.

Le dossard jaune de patron de la Coupe du monde ne l’aurait changé pour rien au monde. Jason Lamy-Chappuis est toujours le même. Simple, disponible, timide. Le leader au classement du combiné nordique a donné rendez-vous ce week-end à ses fans pour disputer deux manches de Coupe du monde sur ses terres. A un mois, jour pour jour, des épreuves olympiques de Vancouver. « C’est bien, ça met une pression particulière, c’est un peu comme une répétition générale », confesse d’ailleurs l’intéressé.

Sollicité par les enfants venus aux entraînements de vendredi, le Franco-américain enchaîne les poignées de main, pose pour les photos, signent les autographes. Sans aucun refus. Ou presque. Comme lorsqu’il évite poliment et timidement le stylo d’une jeune fille. « Je dois aller sauter », s’excuserait presque le skieur. Alors dans la salle de presse improvisée pour ce week-end, les demandent fusent. Mais Jason ne possède pas cette faculté de dédoublement qui lui permettrait de répondre favorablement aux nombreuses sollicitations. Priorité est donc donnée au New York Times, spécialement venu pour découvrir le phénomène. Puis, c’est au tour de la presse écrite, étrangère et télé d’avoir droit à ses quelques minutes avec la star.

« Il n’y a pas que Jason (Un journaliste) »

Et les autres membres de l’équipe de France dans tout cela ? François Braud, Sébastien Lacroix, Jonathan Felisaz et Maxime Laheurte n’attirent pas autant les journalistes et badauds. Les intéressés s’en accommodent sans amertume. « C’est surtout bien pour la discipline », se réjouit ainsi Lacroix. Mais en coulisses, certains voient d’un mauvais œil que le feu des projecteurs ne soit braqué que sur le numéro 1 mondial. « On va peut-être parler des autres. Il n’y a pas que Jason. Et le relais dans tout cela ? », lance ainsi un journaliste bougon.

Loin de ses considérations, les Jurassiens votent en tout cas massivement pour l’idole locale. A l’image de son oncle, sa tante et ses parents, venus supporter le prodige de la famille, quatrième des Jeux de Turin (2006). « Vous avez vu ce qu’il a fait avant d’aller sauter, questionne cette bénévole. Il a lui-même farté ses skis… Ce garçon est tellement gentil. » Sur ce point-là, tout le monde est d’accord.

La rédaction - Pierrick Taisne à Chaux-Neuve