RMC Sport

Violences sexuelles dans le patinage: Monfort a trouvé Gailhaguet "assez émouvant"

placeholder video
Invité sur BFMTV mercredi, Nelson Monfort, commentateur du patinage artistique pour France Télévisions, a commenté l'intervention de Didier Gailhaguet, président de la Fédération française des sports de glace (FFSG), suite au scandale des accusations de violences sexuelles.

Il commente le patinage artistique depuis 28 ans sur France Télévisions. Nelson Monfort, figure emblématique du paysage audiovisuel français, a évoqué, mercredi sur BFMTV, la prise de parole publique de Didier Gailhaguet qu'il connaît "bien". Le président de la Fédération française des sports de glace (FFSG) est dans l'oeil du cyclone après les accusations de violences sexuelles qui visent plusieurs entraîneurs, dont Gilles Beyer, ciblé par l'ancienne championne, Sarah Abitbol dans son livre "Un si long silence". Le journaliste, qui assure ne pas pas avoir été "au courant des viols", explique avoir été touché par le dirigeant face à la presse.

"Il y avait presque des larmes qui coulaient"

"J’ai le sentiment de commenter l’un des plus beaux sports qui soit, a-t-il déclaré. Quand on regarde du patinage, on est capté par une forme de rêve. Le problème, c’est qu’entre ce qu'on voit et les coulisses, il y a une énorme différence. J’ai trouvé le président très offensif. A la fin, je l’ai trouvé assez émouvant. Il y avait presque des larmes qui coulaient. Pour le connaître, ce n’est pas exactement le style du personnage. J’ai tendance à croire ce qu’il dit concernant le viol avéré dont parle Sarah Abitbol." A ce sujet, Gailhaguet assure avoir découvert l'existence des faits dans le livre de l'ancienne patineuse.

"Il est évident que les coulisses du patinage sont beaucoup moins dorées que ce que les gens imaginent, poursuit-il. Il y avait déjà les histoire des juges. Maintenant, on apprend cela. On constate que les jeunes patineuses prennent leu retraite vers 17, 18, 19 ans. Est-ce seulement pour des raisons de compétitivité ou pour une pression terrible qu’elles encourraient dans les vestiaire? (...) C’est un sport qui est extrêmement spectaculaire sous les projecteurs mais qui est très difficile en coulisses et là, les degrés de la honte ont été franchis."

"Des sports qui incluent une certaine nudité"

Monfort estime que le patinage n'est pas le seul sport touché par ces violences. "Tout mettre sur le patinage, c’est un peu sévère, conclut-il. Je pense que des sports comme la natation ou la gymnastique… Ce sont des sports qui incluent une proximité avec l’entraîneur, voire une certaine nudité dans les vestiaires, etc… Les jeunes athlètes ne font pas attention quand ils se changent. Il y a aussi ce côté tactile. Un entraîneur montre les gestes, il y a ce côté tactile terrible quand y songe. Ce n’est pas que le patinage qui est touché. Si les langues se délient, d’autres sports vont être touchés. Le livre de Sarah Abitbol, qui est une fille extrêmement courageuse, aura fait œuvre utile. En 2020, les comportements ne seront plus les mêmes qu’en 1995. (...) L’entraîneur est comme un Dieu, c’est une icône."

NC