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Boxe: détrôné par Donaire, Oubaali perd son titre WBC des poids coqs

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Le Français Nordine Oubaali a dû céder sa ceinture WBC des poids coqs, samedi en Californie. Il a été battu par K.O. au quatrième round par le Philippin Nonito Donaire.

C'est une première défaite, après 18 combats d'invincibilité. Le Français Nordine Oubaali a perdu sa ceinture WBC des poids coqs, concédée au Philippin Nonito Donaire, cette nuit à Los Angeles. Légende de la boxe, déjà champion dans quatre catégories différentes (poids mouches, coqs, super-coqs et plumes), ce dernier récupère un titre qu'il avait détenu en 2011, grâce à un K.O. au quatrième round.

Deux reprises encourageantes

Après deux premières reprises durant lesquelles Oubaali s'est montré le plus agressif, parvenant a placer son crochet du gauche, Donaire a, comme à son habitude, pris le combat à son compte au troisième round. Il a d'abord contré d'un jab du droit le Français qui a répondu du tac-au-tac, mais s'est retrouvé les deux genoux au sol après un crochet du gauche de son adversaire. Compté, mais pas encore sonné, Oubaali a ensuite vécu l'enfer quand le Philippin s'est jeté sur lui.

Un terrible uppercut du gauche juste au moment du coup de cloche l'a foudroyé. Tombé la tête en avant, à peine amortie par ses bras privés de force, il aurait pu ne pas s'en relever. Il y est parvenu, tout chancelant, et l'arbitre a voulu donner sa chance au champion en titre.

La revanche Donaire-Inoue à l'horizon

Le quatrième round fut fatal: même si Oubaali , pour son quatrième championnat du monde, est parvenu à placer à l'orgueil quelques coups qui ont fait mal à Donaire, au lieu de peut-être se rasséréner en temporisant, le Philippin en a profité pour encore le contrer d'une droite à la tempe et d'un terrible uppercut qui a envoyé le Français définitivement au tapis.

À nouveau propriétaire à 38 ans de la ceinture WBC des coqs, dix ans après l'avoir remportée une première fois, Donaire s'est ouvert la voie d'une revanche avec le Japonais Naoya Inoue, n°1 de la catégorie et détenteur des ceintures WBA et IBF, qui l'avait battu fin 2019 dans ce qui avait été considéré par beaucoup de spécialistes du noble art comme l'un des combats de l'année. Il a quoi qu'il en soit cimenté son statut de patron des petites catégories.

"Tout ça nous a fatigué"

Assis, tête basse, Oubaali a dû se faire amener son tabouret par son camp pour que le médecin l'assoie dessus afin de le faire récupérer. Après deux reports, dont un pour test positif au coronavirus, le Nordiste attendait avec impatience ce combat. Sa tenue a longtemps été incertaine, alors qu'il galérait à obtenir un visa, réclamant même de l'aide à Emmanuel Macron sur Twitter.

"Je menais, mais je me suis fait avoir. J'aurais dû continuer comme j'avais commencé... Il y avait trop de générosité, parce que les premiers rounds se passaient tellement bien. Face à des boxeurs d'expérience, on a pas le droit à l'erreur. Les problèmes avec le Covid, le visa, tout ça nous a fatigué, ce sont des jours en moins d'entrainement. C'est un grand champion, je sais que j'ai les qualités pour le battre, mais je ne peux que le féliciter", a-t-il reconnu, lucide, au micro de RMC Sport.

CP avec AFP