RMC Sport Sports de combat

Boxe (lourds-légers) : Kalenga voit encore son rêve s’envoler

Youri Kalenga

Youri Kalenga - AFP

Le choc pour la ceinture WBA des lourds-légers entre Youri Kalenga et Yunier Dorticos a tourné ce vendredi soir, au Palais des Sports de Paris, en faveur du Cubain, après arrêt de l’arbitre à la 10e reprise. Ce dernier signe un 21e match sans défaite, alors que son adversaire échoue une nouvelle fois dans sa quête d’un titre mondial.

A défaut de l’avoir emporté, Youri Kalenga aura montré que Yunier Dorticos n’a pas affronté « un tocard », ce vendredi soir au Palais des Sports de Paris. Le Français, qui visait face au Cubain la ceinture WBA des lourds-légers, avait à cœur de briser son adversaire, de ne « pas le laisser respirer ». Si « El Toro » s’est bien agité, époumoné et a toujours fièrement toisé son adversaire dans les yeux, il n’inscrira pas son nom au palmarès et ne rejoindra pas ce soir Fabrice Tiozzo et Jean-Marc Mormeck, tous deux sacrés dans cette catégorie.

A lire aussi : qui est-tu, Youri Kalenga ?

Un deuxième round très difficile

Malgré l’immense soutien que le public lui aura porté tout au long des dix rounds de son choc avec Dorticos, cela n’aura pas suffi à triompher du Cubain. Ce dernier a souffert, vacillé parfois, paru manquer de souffle en milieu de combat mais il n’a jamais flanché. Kalenga, lui, aura eu deux mérites dans ce combat : se relever d’une série impressionnante de trois uppercuts bien sentis dans la 2e reprise - dont les deux derniers qui l’avaient envoyé au tapis - et de ne jamais avoir lâché le morceau, conservant tout du long du duel sa boxe parfois brouillonne mais énergique, tonique et puissante.

L’arbitre arrête les frais

Le natif de Kinshasa savait qu’il devrait encaisser. Il l’a fait. Il a fait la course derrière son adversaire après ce deuxième round largement perdu aux points. Il a tenté de grignoter son retard et de maintenir le suspense. Mais une nouvelle droite de Dorticos à la 10e reprise et le nouveau regard hagard de Kalenga ont incité l’arbitre à arrêter les frais. Déjà bien entamé par la débauche d’efforts consentis et l’excellente défense de Dorticos, Kalenga ne tenait plus debout depuis plusieurs secondes déjà. A 48 secondes de la fin du 10e round, il ne tenait plus tout court. Le rêve d’une ceinture mondiale attendra encore un peu pour lui, un an après sa défaite aux points face au Russe Denis Lebedev. Dorticos, lui, pouvait bien se laisser aller à quelques larmes : le voilà champion du monde. Et toujours invaincu, avec ce 21e succès. Le 20e avant la fin…