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Coronavirus: le manager des Bleus raconte le déroulement surprenant du TQO de boxe

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Alors que le monde du sport a été contraint de se mettre en sommeil face à la propagation de l'épidémie de coronavirus, le tournoi de qualification olympique de boxe fait de la résistance à Londres. John Dovi, directeur des équipes de France, a raconté à RMC Sport la situation sur place.

En pleine crise du coronavirus, c'est l'une des très rares compétitions sportives à ne pas avoir été suspendue en Europe. Alors que le monde du sport est à l'arrêt, avec des annulations et des reports à la pelle, le tournoi de qualification olympique de boxe a été maintenu. Il a débuté samedi à Londres et doit se dérouler jusqu'au 24 mars, avec à la clé des billets pour les prochains JO de Tokyo. Une situation qui a de quoi étonner, mais qui ne semble pas inquiéter sur place.

"Tout se passe bien pour l'instant"

"On s'est mis dans notre bulle. Est-ce qu'il y a des mesures de protection? Pas plus que ça. On pratique une discipline où forcément les athlètes se touchent. On part du principe que les boxeurs qui vont sur le ring ne l'ont pas (le coronavirus, ndlr). La commission d'organisation a tout de même adressé des mesures à prendre avant de venir ici et il y a des prises de température chaque matin. Tout se passe bien pour l'instant", a expliqué ce dimanche John Dovi, directeur des équipes de France, dans l'Intégrale Sport sur RMC.

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Alors que "nous ne sommes qu'au début de l'épidémie" et que "partout en Europe, elle s'accélère" selon les mots employés jeudi par Emmanuel Macron lors de son allocution, ce TQO peut donner l'impression d'être déconnecté. Mais les boxeurs ne veulent pas s'alarmer. "Entre entraîneurs et boxeurs, on se checke avec le pied ou le coude. On a du gel hydroalcoolique, on se lave les mains régulièrement. Les boxeurs se préparent depuis quatre ans. Ça ne veut pas dire qu'il faut sacrifier la santé. Mais on a été autorisés à partir par le gouvernement français et la compétition est autorisée par le gouvernement britannique. Il était hors de question qu'on ne soit pas sur cette compétition. Si elle avait eu lieu une semaine plus tard, je pense qu'on n'aurait pas pu partir", a détaillé John Dovi.

Pas de huis clos, mais peu de spectateurs

En plus d'avoir été maintenu, aucun huis clos n'a été décidé pour ce TQO. Le public est toutefois peu présent. Pour l'instant. "Il n'y a pas grand-monde, la faute au virus et parce que c'est le début de la compétition. Il n'y a que des familles pour l'instant dans les gradins. On va essayer de rentrer sans être infectés et avec des qualifs", a souligné le responsable des équipes de France. Alors que de nombreux pays prennent des mesures fortes face à la propagation de l'épidémie, le gouvernement britannique de Boris Johnson subit des critiques ces derniers jours pour sa lenteur à réagir. Selon le dernier bilan officiel publié ce dimanche, le Royaume-Uni compte 1.372 cas de coronavirus, dont 35 morts.

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RR