Mormeck : « Pas comme si c’était impossible »

Jean-Marc Mormeck - -
Jean-Marc, comment se déroule votre préparation ?
Ce n’est pas facile. En même temps, je prépare un championnat du monde des lourds. J’ai déjà commencé à mettre les gants. Je vais intensifier les entraînements. Je vais faire encore plus de rounds, avec du travail de sac aussi. Mais je suis prêt. J’ai fait une grosse préparation physique. Tout va bien.
Vous effectuez une partie de vos séances d’entraînement le soir...
Le combat est prévu à 23h. Donc je m’entraîne à partir de 21h. Et je mets les gants de 22h à 23h. En dehors de ça, je ne fais rien ces jours-là. Je vais faire un petit footing si j’en ai envie. Mais c’est tout. Les autres jours, je travaille l’explosivité, la tonicité. Sinon, on privilégie les gants. Je les mets trois fois ou quatre fois par semaine.
Que vous apporte Kevin Rooney ?
Il a entraîné Mike Tyson dans les années 1980. Il en a fait un formidable champion. Il m’encourage à bouger constamment la tête pour ne pas prendre de coups et pouvoir frapper mon adversaire. Il me dit à chaque fois : Il faut s’effacer devant l’adversaire’. Il insiste beaucoup là-dessus.
Vous êtes actuellement en stage à l’INSEP...
J’ai connu pire. J’ai déjà vécu dans un camp d’entraînement dans l’Ohio avec les Mormons. Il n’y avait vraiment rien. A l’INSEP, les gens sont agréables. J’ai tout le confort dont j’ai besoin. Tout se passe bien.
« Pas en tête de rentrer dans l’Histoire »
Avez-vous des nouvelles de Wladimir Klitschko ?
Apparemment, il est en Autriche. Il est dans son camp d’entraînement. Il se prépare bien. Je sais qu’il sera prêt pour ce combat.
Est-ce le combat le plus impressionnant de votre carrière ?
C’est le champion du monde aujourd’hui. Mais il a déjà été battu. Et souvent par des gens plus petits que lui. Ce n’est pas comme si c’était impossible. Bien sûr, ça sera hyper dur. Il est très fort, très grand, mais il a déjà perdu.
Avez-vous conscience que le titre chez les lourds représente la consécration ultime ?
Je ne réalise pas. Pour moi, le premier challenge, c’était déjà de pouvoir être là. C’est fait. Maintenant, je m’entraîne avec des sparring-partners adéquats pour gagner. Je pense que j’ai une chance, sinon je ne l’aurai pas fait. Après, je ne me mets pas en tête de rentrer dans l’Histoire. Même si je sais qu’il y a effectivement la boxe d’un côté et les poids lourds de l’autre. On verra le résultat. A ce moment-là, je me dirai que c’est pour l’Histoire ou pas.