"Sa vie privée aurait dû être protégée": la Fédération internationale de boxe présente ses excuses à Imane Khelif sur les tests de genre

Un premier faux pas pour World Boxing. La jeune Fédération internationale de boxe - reconnue par le CIO en février dernier - est déjà contrainte de s'excuser après une communication pas vraiment maîtrisée. Vendredi dernier, dans le cadre de sa nouvelle campagne concernant les tests de genre obligatoires, l'organisation a en effet citée nommément la championne olympique des moins de 66kg Imane Khelif, expliquant que celle-ci ne serait pas autorisée à concourir dans la catégorie féminine de ses compétitions tant que la combattante n'aura pas subi le test.
Un test polémique
Le président de World Boxing, Boris van der Vorst, a depuis précisé à BBC Sport qu'il avait écrit à la Fédération algérienne de boxe pour s'excuser en reconnaissant que "la vie privée de l'athlète aurait dû être protégée". Imane Khelif est en effet victime d'une discrimination constante quant à son genre, alors que le CIO avait validé la participation de la boxeuse aux JO de Paris, indiquant clairement l'année dernière "qu'il ne s'agissait pas d'un cas de transgenre".
Mais dimanche dernier, le site américain 3 Wire Sports a publié un article expliquant que la boxeuse algérienne possèderait des chromosomes masculins, selon un test effectué en Inde lors des Mondiaux 2023. Un test dont la légitimité est remise en cause par le CIO - celui-ci ayant été effectué à la demande de l'IBA, l'ancienne fédération en charge de la boxe amateure.
Quoi qu'il en soit, World Boxing a déclaré que sa nouvelle politique est en phase finale de développement et signifie que "tous les athlètes de plus de 18 ans qui souhaitent participer à une compétition détenue ou sanctionnée par World Boxing devront subir un test génétique PCR pour déterminer leur sexe à la naissance et leur éligibilité à concourir."