MMA: pourquoi Combate Global est une organisation unique en son genre

Bienvenue encore un peu plus dans la "maison" française du MMA. Après l’UFC, le Bellator, le PFL ou Hexagone MMA, RMC Sport vient renforcer son offre dans la discipline avec l’arrivée dans son catalogue de Combate Global. Fondée en 2011 par Campbell McLaren, l’un des créateurs de l’UFC, l’organisation floridienne propose des combats dans des formats qui sortent de l’ordinaire. Au programme? Trente cartes dans l’année, depuis la cage des studios de la société Univision à Miami, avec des thèmes qui rappellent les grandes compétitions internationales de sports collectifs.
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"Nous faisons des événements pays contre pays, nous explique Campbell McLaren. Comme pour une Coupe du monde de football. On peut faire France contre Etats-Unis, Espagne contre Mexique, etc. Et il n’y a pas que ces combats-là sur la carte." La première de l’année 2022, dans la nuit de jeudi à vendredi sur RMC Sport, opposera ainsi les Etats-Unis au Mexique avec plusieurs chocs entre représentants des deux pays dont un main event (combat principal) entre le Mexicain Daniel Sanchez et l’Américain Angel Alvarez.
Tournois et notation ouverte
Les vieux fans de la discipline trouveront aussi leur compte nostalgique avec l’organisation de plusieurs tournois dans l’année entre huit combattants sur une même soirée, où il faut gagner trois combats de rang pour triompher. Comme l’UFC l’avait fait pour son premier événement en novembre 1993 et plusieurs fois ensuite dans ses débuts. "C’est revenir aux origines, sourit McLaren. Je déteste les tournois qui durent des mois car on perd le fil. Là, vous devez avoir la condition physique, les qualités techniques et une bonne stratégie pour ne pas trop subir de dommages. Il faut aussi être psychologiquement prêt à affronter n’importe qui car vous ne savez pas qui seront vos adversaires des deux derniers combats, leurs forces, leurs faiblesses."
Alors que les combattants et combattants de cette organisation ne sont pas encore des stars du MMA, ce format permet de vite s’accrocher à leur destin. "Quand vous voyez un combattant se battre trois fois en un soir, reprend le patron de Combate Global, vous vous attachez à son histoire et vous avez envie de le suivre. Vous ne les connaissez peut-être pas au début mais vous les connaîtrez à la fin." Le tout se termine par le dernier événement de l’année, la Copa Combate, qui pourrait avoir lieu du côté de Majorque (Espagne) en 2022 et qui réunit une sélection des huit meilleurs combattants de l’année pour un tournoi final.
Pour se différencier un peu plus de la concurrence, Combate Global propose également une révolution à partir de cette année: la notation ouverte, système réclamé depuis longtemps par de nombreuses voix de la discipline dans lequel le score est connu de tous (dont les combattants et leur coin) après chaque round, ce qui permet d’adapter encore mieux sa stratégie au fil du combat. Un autre point fort tient dans la définition donnée par McLaren du MMA version Combate Global: "Much More Action", soit "bien plus d’action" en français. L’organisation se tourne beaucoup vers des combattants des pays hispaniques/latino, où elle est très populaire. Et il y a une raison.
"On avait commencé l’UFC avec des spécialistes du grappling, la famille Gracie, maîtres en jiu-jitsu brésilien, et des lutteurs, rappelle son patron. Tous ces gens avaient ensuite appris à mettre des coups de poing et des coups de pied. Avec Combate, c’est l’opposé. J’ai visé des pays où le sport de combat principal est la boxe. Les gens savaient mettre des coups de poing et je leur ai appris le grappling. Les combats se font donc plus debout. Il y a moins de travail au sol et surtout bien plus de finitions (KO, TKO ou soumission, ndlr). On a un taux de finitions des combats de 71%."
Avec Combate Global, où les combattants présentent l’envie de tout croquer de leur jeunesse (vingt-deux ans de moyenne d’âge selon McLaren), l’accent est en outre beaucoup mis sur les femmes, avec beaucoup de combattantes – payées pareil que les hommes – dans l’effectif. "Je voulais que le MMA soit attractif pour de nouveaux fans, et les femmes en font partie, précise McLaren. On voulait donc montrer des combats faciles à comprendre techniquement, avec plus de striking, et pointer le curseur sur les combattantes."
"Dans dix ans, Combate sera la plus grosse organisation de MMA à travers le monde"
Sans oublier un argument plutôt désuet en 2022 mais assumé. "Mes combattantes sont jeunes et comme de nombreuses athlètes, elles sont belles, poursuit le patron de Combate Global. C’est une présentation très attractive. Souvent, les femmes s’attendent à voir des combattants qui sont des voyous, des monstres, presque des sous-humains. Quand elles découvrent un groupe de combattantes jolies, c’est une surprise. Résultat, nos combattantes sont bien plus populaires que nos combattants et mon public, aux Etats-Unis, est plus féminin que masculin."
Si aucun événement n’est encore prévu en France, la légalisation du MMA dans notre pays il y a deux ans, l’envie de cette discipline chez le public français et le fait que ce marché ne soit pas encore saturé chez nous ont poussé Combate Globale à s’intéresser à des combattants et combattantes tricolores. Si on en trouve seulement cinq sur le site officiel, McLaren en annonce vingt-quatre. Qui vont pouvoir se tester dans un cadre très ambitieux. "Dans dix ans, Combate sera la plus grosse organisation de MMA à travers le monde, annonce McLaren. Je n’ai aucun doute là-dessus. Nous progressons à grands pas." Avec RMC Sport, ils seront désormais visibles depuis la France.