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"Je suis prête": et si Manon Fiorot combattait pour la ceinture UFC en septembre?

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Alors que l'UFC 306, le 14 septembre prochain à Las Vegas, doit offrir un combat pour la ceinture féminine des -57kg entre la championne Alexa Grasso et la prétendante numéro 1 Valentina Shevchenko, cette dernière pourrait finalement refuser le défi. Et Manon Fiorot, en embuscade, saisirait avec un immense plaisir cette opportunité, comme elle l'explique à RMC Sport.

Sept combats, sept victoires, et une nouvelle démonstration contre l'Américaine Erin Blanchfield lors de sa dernière sortie dans la cage, le 30 mars dernier. Intouchable depuis ses débuts à l'UFC en 2021, la Française Manon Fiorot a nettoyé la catégorie des -57kg pour se hisser au rang de prétendante numéro 2, derrière la championne mexicaine Alexa Grasso, et la contender numéro 1, la Kirghize Valentina Shevchenko. De quoi faire nourrir d'énormes ambitions à la Niçoise, et la rendre toujours plus légitime pour une chance mondiale. Un combat pour la ceinture... qui pourrait enfin se présenter dans trois mois, si les planètes s'alignent.

On récapitule. Après une victoire de la Mexicaine lors du premier duel, et un nul lors de la revanche, Grasso et Shevchenko doivent normalement - rien n'a été officialisé - boucler leur trilogie le 14 septembre prochain dans la spectaculaire Sphere de Las Vegas à l'occasion de l'UFC 306, ou UFC Noche 2, événement célébrant le jour de l'indépendance du Mexique. Une carte très attendue, sur laquelle Manon Fiorot pourrait jouer à la remplaçante. "L'UFC nous a dit qu'il n'y aura pas de ceinture intérimaire, mais qu'ils étaient ouverts à l'idée que je sois backup pour ce combat", confirme "The Beast" dans une interview à RMC Sport.

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Backup, voire mieux. Car dans des propos diffusés ces derniers jours par l'UFC, Valentina Shevchenko a fait savoir qu'elle ne souhaite pas combattre lors d'une soirée spéciale Mexique, devant un public acquis à la cause de Grasso, et donc hostile pour elle. Réponse d'Alexa Grasso: si Shevchenko ne veut pas de l'UFC Noche, une autre prétendante existe, une certaine Manon Fiorot. Et là, pour la Française, le voyage dans le Nevada prendrait une toute autre dimension.

"Ce serait le combat parfait"

"J’ai appris ça moi aussi il n’y a pas longtemps", sourit-elle. "Ça fait déjà deux fois qu’Alexa Grasso prononce mon nom, elle avait déjà dit dans une autre interview qu’elle serait prête à m’affronter si Valentina ne pouvait pas combattre ce jour-là."

Manon Fiorot, 34 ans depuis février, ne laissera certainement pas passer cette opportunité. "Moi, bien sûr que je suis prête à l’affronter le soir de l'UFC Noche, le jour de l’indépendance du Mexique, je n’ai aucun problème avec ça", assure-t-elle. "J’espère que ce combat se fera. Si Valentina ne veut pas, qu’elle doute sur le combat, sur les juges, pour moi il n’y a aucun problème. Mon dernier combat, j’ai affronté Erin (Blanchfield) chez elle (à Atlantic City, NDLR), et ça s’est plutôt bien passé. Donc c’est avec plaisir que j'irais combattre chez elle."

Et la Niçoise de lancer un message: "Alexa, Valentina, moi je suis prête, je combats n’importe qui, n’importe où, quand vous voulez. Pas de souci."

Sortie intacte ou presque de son dernier combat il y a deux mois, Manon Fiorot estime en plus que le timing pour un title shot mi-septembre serait idéal. "J’imagine de plus en plus ce scénario dans ma tête", souffle-t-elle. "La date serait parfaite, là je sors de mon combat, j’ai repris l’entraînement, j’ai hâte de retourner en camp. Ce serait le combat parfait."

Et qu'importe si un choc à Vegas lui fait manquer l'UFC Paris 3, le 28 septembre à Bercy. "Si j’ai la chance pour la ceinture, ça ne m’embête pas forcément", poursuit la combattante tricolore. Qui, avec un immense sourire, s'imagine faire lever les spectateurs parisiens d'une autre manière: "J’ai envie de revenir avec cette ceinture et de la montrer à mon public, pour l’UFC Paris." Pour cela, il faudra déjà un petit coup de pouce du destin - ou du moins de Valentina Shevchenko. Puis une performance majuscule dans l'octogone, pour enfin apporter à la France un titre incontesté.

C.C. avec Alexandre Herbinet