Thalya Sombé, le soleil levant du karaté français

A 21 ans, la karateka du CKS en Pays Créçois a réussi un exploit rare. Conserver un titre mondial dans la catégorie espoir. Aujourd’hui à Venise-Jesolo (Italie), elle a dominé la Bosnienne Kurtes (4-1) dans un combat à grand suspense. Cette fan de Teddy Riner est attendue le mois prochain à la coupe du monde senior à Pampelune.

Thalya Sombé, on entend que c’est plus compliqué de conserver un titre que d’en gagner un premier. Comment vous êtes-vous présentée sur cette compétition?

La pression était là. J’ai fait mes combat préliminaires mercredi et j’ai eu le temps de cogiter jusqu’à aujourd’hui dimanche. Je savais pourquoi j’étais venue à cette compétition. Je n’ai pas lâché, je me suis battue jusqu’au bout. Je ne réalise pas encore. Je pense que ça sera la semaine prochaine. Je suis très contente de ce que j’ai accompli.

En finale, vous avez accéléré dans les 20 dernières secondes. C’était chaud!

On se tenait, il y avait de la pression le combat a mis du temps à démarrer. La Bosnienne marque un peu avant la fin du match et là je n’ai plus le choix. J’égalise puis je remarque sur un tsuki (coup de poing) et enfin sur une technique de jambe (yoko-geri). Je me suis dit que je n’avais pas fait tous ces efforts pour rien, que je n’avais pas le droit d’abandonner, que je devais me battre jusqu’au bout pour garder mon titre.

A quel point remporter un deuxième titre en espoir est-il important?

C’était très important pour moi car c’était ma dernière compétition en catégorie espoir. Je passe senior dans deux semaines. C’était très important de gagner. Je savais que j’avais la pression, il fallait rester détendue pour garder ce titre.

Vous avez déjà remporté le tournoi de Paris en senior, on va vite vous revoir chez les grandes:avec quelles ambitions?

Dans un mois il y a les Mondiaux par équipes seniors. On veut performer toutes ensemble avec les autres filles. L’objectif c’est de ramener la médaille. On a le niveau pour l’être, on est préparé pour.  Je pense qu’avec détermination il n’y a pas de gap entre espoirs et seniors. Il y a la détermination et le travail, dès qu’on veut on peut.

Propos recueillis par Morgan Maury