BMX: "Je n’ai jamais abandonné", raconte Mathis Ragot Richard après son titre de champion d'Europe

Mathis Ragot Richard quel est le sentiment de revêtir ce maillot de champion d’Europe ?
C’est une consécration. Après ma deuxième place de l’an passé, j’avais envie de bien faire. En BMX, les compteurs sont remis à zéro avec tout le monde chaque week-end. On ne sait jamais ce qui peut se passer. C’est imprévisible. C’est bien d’avoir pu tout mettre bout à bout pour décrocher ce maillot.
Qu’est ce que vous avez mis en place tout au long de cette journée pour que vous soyez sacré ?
Je me sentais bien du début à la fin. J’avais un passage différent en première ligne. Ça met en confiance quand on voit que ça fait la différence. Je suis monté en pression gentiment sur la journée pour construire ce dernier tour en finale. J’étais à la place la plus intérieure sur la grille. Le danger pouvait arriver de partout mais j’avais une chance si je pouvais atteindre ma vitesse maximale sans être gêné au bout de la première ligne droite. C’a été chose faite. Puis j’ai mis tout bout à bout jusqu’à la ligne d’arrivée. Ce n’est jamais facile car ça fait longtemps que je n’avais pas gagné.
Qu’avez-vous ressenti pendant la Marseillaise ?
C’est le sentiment du travail effectué, de n’avoir jamais abandonné et d’être reconnaissant d’être à côté de plus grands champions de moi, de les avoir battus. Et aussi d’être sur ce podium avec deux autres champions français qui dominent ce sport depuis des années. C’est incroyable.
Votre entraîneur disait que vous manquiez de régularité, que c’était compliqué de réaliser des courses pleines.
J’ai eu quelques galères ces dernières années entre les chutes et les blessures. C’est dur de construire ses saisons quand on se fait mal. Il y a eu quelques coups d’éclat mais jamais de consistance. Je sais que l’an dernier j’avais laissé passer une chance en terminant deuxième derrière Arthur (Pilard). On ne sait jamais quand cette chance va revenir. J’ai toujours travaillé et cru que le moment pouvait revenir. Les étoiles se sont alignées. C’est un honneur, en parlant d’étoiles, de porter ce maillot étoilé pour la prochaine année.
Comme aux Jeux Olympiques, les Français réalisent un triplé. C’est la preuve que le BMX français est plein de vitalité et avec des riders différents.
C’est important. On roule tous à un niveau super haut. Il y a des plus grands champions que d’autres mais c’est cette homogénéité qui nous permet de nous surpasser. En finale d’un Euro où il y a 4 Français, tu peux très bien terminer quatrième français. C’est super important de savoir apprécier la génération qu’il y a en ce moment et de pouvoir construire sur le futur.
Ce titre européen doit vous booster avant les Mondiaux à Copenhague à la fin du mois ?
Ça fait longtemps que je n’ai pas participé aux Mondiaux. La dernière fois c’était en 2021. J’y serai pour la première fois depuis 4 ans, hors équipe de France. J’espère pouvoir mettre tout bout à bout, savoir rouler comme j’ai roulé aujourd’hui, apprécier la journée, et que ça se finisse bien comme aujourd’hui. C’est du BMX et on ne sait jamais comment ça se termine.