Championnats du monde de tennis de table: quel bilan pour les Françaises après l'élimination de Pavade?

"Si on m'avait dit que je passerais trois tours et que je jouerais forcément mon huitième de finale, j'aurais signé quand même au vu de la période que j'ai eu", analyse Prithika Pavade après sa défaite en huitièmes de finale. Depuis les Jeux de Paris l’été dernier, la Française de 20 ans, traversait une période difficile, manque de résultats et une confiance en berne. "Je prenais moins de plaisir à l'entraînement, puis des fois je me suis retrouvée aussi dans des situations où moi toute seule je me suis plongé un peu la tête sous l'eau. Ça fait qu'il y a eu des moments très compliqués, mais du coup, à chaud forcément, vu que je suis compétitrice, j'ai envie d'aller le plus loin possible, mais je suis quand même super heureuse de ce que j'ai réussi à produire sur cette compétition", avoue Pavade.
"On a un bel avenir"
Elle a enchaîné trois victoires solides dans ces mondiaux, avant de s’incliner logiquement face à la numéro quatre mondiale, Yang Yidi. "Forcément je suis déçue d'avoir perdu, il y avait des bonnes choses quand même dans le match. J'ai trouvé que sur certains points j'ai quand même pas mal progressé et il y a quelques petits moments où je sentais qu'elle était un peu plus tendue", analyse la Française. Sur la chaise de coaching, Ludovic Remy, entraineur des Bleues, reconnait que Pavade a montré énormément de positif dans le jeu toute cette semaine. "On a traversé une période difficile après les jeux avec elle. On l’a soutenue, on a travaillé ensemble, c’était un moment à gérer, on savait que ça allait revenir. On a corrigé des choses et je trouve qu’on est repartis dans une bonne dynamique."
Avec le sourire, d’un point de vue global, Ludovic Remy est satisfait de son groupe. "Je suis content, on a remis des choses en place et va encore en remettre, avec un niveau d’exigence supérieur. Je suis satisfait de l’ensemble des joueuses. Bon Jia Nan Yuan a joué une Française (Charlotte Lutz), ce sont des choses que je déteste et je n’ai pas de commentaire à faire. Mais le niveau de Charlotte augmente. Et derrière on a des jeunes, comme Léana Hochart, qui vont progresser. On a un bel avenir, il va falloir mettre les ingrédients.". De Doha, l’Equipe de France féminine repart, en simple, avec un huitième de finale, un seizième avec Charlotte, un premier et deuxième tour avec Léana Hochart, 16 ans seulement et Jia Nan Yuan, doyenne de ce groupe.