Federer, maître des lieux

Roger Federer enlève sa cinquième Masters Cup - -
Entre les deux plus grands champions des courts de ce cru 2010 et de la décennie, le duel s’annonçait épique et acharné. Il n’en fut presque rien. Dans une valse à trois temps, Roger Federer s’est égaré pendant un set, le deuxième, durant lequel il a laissé l’Espagnol revenir dans une partie mal engagée. Plus autoritaire, précis, opportuniste, le Suisse a démarré le plus fort, breakant sur sa seule opportunité. Il enterre les espoirs du Majorquin dans la dernière manche de l’année sur sa deuxième chance, avant un troisième break qui n’avait plus d’incidence. Face à la maestria du Bâlois, Nadal a fini par rendre les armes, avec ce sourire fair-play qui l’aide à devenir aussi sympathique qu’efficace : « Ce fut une année extraordinaire, la plus belle émotionnellement de ma carrière », a-t-il réagi à chaud. Il ne pouvait qu’être satisfait de sa semaine londonienne, lui qui n’avait pas remporté le moindre match ici-même l’an passé. Il manque l’occasion de devenir le deuxième joueur après André Agassi à compiler les quatre Majeurs, la Coupe Davis, l’or olympique et le Masters. Mais il a le temps pour ça, à 24 ans. En revanche, le temps commençait à paraître long au Suisse. Après deux éditions sans succès, il tenait à rejoindre Lendl et Sampras dans la légende de ce tournoi. Federer a débuté l’année en gagnant l’Open d’Australie. Il la termine en triomphant de son meilleur ennemi au Masters. Nadal devra se méfier l’an prochain: Roger Federer est encore là et sera de nouveau son plus grand rival.