Federer veut redevenir le maitre

Roger Federer - -
Le 7 juin prochain, cela fera deux ans que Roger Federer ne se sera plus assis sur son trône de numéro un mondial. Son élimination en quarts de finale de Roland-Garros 2010 marquait pour certains le début du déclin du Suisse, maitre de la balle jaune pendant 285 semaines. Comme une résurrection, le trentenaire revit depuis six mois avec six tournois remportés dont trois en 2012 (contre 1 pour Djokovic et 0 pour Nadal). Le dernier en date acquis dimanche au Masters 1000 d’Indian Wells lui permet de croire en ses chances de retrouver sa couronne abandonnée successivement à Rafael Nadal puis Novak Djokovic.
« Depuis la fin du mois d’octobre, c’est lui le meilleur », abonde Patrice Dominguez, membre de la Dream Team RMC et ancien DTN. « C’est une période faste pour lui qui lui ouvre de nouvelles perspectives, poursuit-il. Ça prouve que lorsque l’on a une santé formidable et un physique qui n’est pas entamé, on peut avoir une belle fin de carrière. » Suffisant pour redevenir le maitre du monde ? « Si tous les matches du circuit se disputaient en deux sets gagnants, face aux trois meilleurs, je dirais oui. »
Plus de 3000 points de retard sur Djokovic
Au classement ATP de ce lundi, Federer possède 3200 points de retard sur Djokovic, actuel meilleur joueur du monde. Ce dernier, auteur d’une année 2011 exceptionnelle, aura plus de points à défendre dans le cours de la saison à venir (environ 9300 contre 3500). Donc plus à perdre que Federer qui a attendu le mois d’octobre pour décrocher un deuxième tournoi en 2011 (Bâle).
« Il y a encore un énorme écart entre lui et Djokovic, rappelle Dominguez. Il faudrait qu’il continue à jouer à ce niveau sur terre battue et que Djokovic s’effondre dans le même temps. » Seulement, Federer peine face aux ténors lors des matches en trois manches gagnantes. Il court en effet depuis deux ans derrière un Grand Chelem (Australie en 2010). Autre bémol, la saison sur terre battue, surface qu’il aime le moins, pointe le bout de son nez avec le Masters 1000 de Monte Carlo en avril. « On verra s’il est capable de tenir le rythme sur une surface plus épuisante », prédit Dominguez. S’il tient le coup, il pourra penser à son retour au top.