Gasquet doit tenir ses promesses

Richard Gasquet - -
Juan Martin Del Potro, Roger Federer et peut-être David Ferrer. Même en cas d’échec ce vendredi face au dernier cité, en quarts de finale du Masters 1000 de Rome, Richard Gasquet n’aurait certainement pas à rougir de son bilan en trois tournois sur terre battue. Ces trois hommes-là sont du genre à se présenter devant vous en deuxième semaine à Roland-Garros et les deux premiers ont mis fin aux parcours du Français à Estoril (finale) et Madrid (8e). Avant de défier l’Espagnol pour une place dans le dernier carré romain, l’actuel 22e mondial s’est déjà construit quelques certitudes à dix jours du début du tournoi de la Porte d’Auteuil.
Il les a encore renforcées en dominant clairement Andy Murray ce jeudi en 8e de finale, à Rome. L’Ecossais, numéro 4 mondial, n’avait plus perdu face au Biterrois depuis trois ans. Il n’a pas tenu la longueur cette fois, rendant les armes après 2h59 de jeu (6-7, 6-3, 6-2). « C’est la confirmation, estime Patrice Dominguez, membre de la Dream Team RMC Sport. Il revient progressivement à son meilleur niveau. On le voyait accumuler des performances depuis plusieurs semaines. Ce match peut être un déclic pour lui dans la mesure où il n’avait pas battu un joueur du Top 5 depuis plus de trois ans. »
Dominguez : « Peut-être une formidable opportunité »
A bientôt 26 ans, le Biterrois « a mûri, incontestablement », estime l’ancien Directeur Technique National. Ces progrès, il faudra évidemment les confirmer. Et face à David Ferrer, qui n’a pas laissé beaucoup d’espoir à Gilles Simon, surtout lors de l’entame de match (6-0, 7-6), une victoire aurait le goût d’un exploit. « Il va jouer sa bête noire, prévient Patrice Dominguez. Ça va être un peu compliqué. » En sept matchs, Richard Gasquet n’a battu David Ferrer qu’à une seule reprise, à Toronto, en 2008. La seule fois, d’ailleurs, où il a pu prendre un set, et même deux (6-3, 6-3).
Mais si le huitième affrontement se terminait sur une mauvaise note, il ne gâcherait certainement pas l’impression d’un « Richie » capable de perturber les meilleurs. « Dans la mesure où il aborde Roland-Garros avec beaucoup de confiance, c’est peut-être une formidable opportunité, croit Patrice Dominguez. Il faudra qu’il ait un tirage au sort favorable parce qu’il ne sera pas protégé à partir du troisième tour. Par le passé, il n’est pas toujours arrivé au sommet de sa forme. Ce tournoi reste un objectif numéro un, tout comme Wimbledon et les JO, également à Wimbledon. » Il s’agit désormais que l’été tienne ses promesses.
Le titre de l'encadré ici
Simon n’avait plus de gaz |||
Eliminé ce jeudi en 8e de finale du Masters 1000 de Rome par l'infatigable David Ferrer (6-0, 7-6), Gilles Simon n'a pas caché un manque de fraîcheur, criant lors du premier set, lâché en 24 minutes. Mais le Niçois ne compte pas zapper son tournoi local. « Quand je me suis inscrit, je n'imaginais pas accumuler autant de matches sur terre battue alors je vais assumer », a-t-il confié. Depuis la mi-avril, Gilles Simon, 12e mondial, a disputé 15 matches, avec un bilan intéressant (12 victoires-3 défaites). Grâce à cette moisson, il sera tête de série 11 ou 12 à Roland-Garros (Mardy Fish est incertain), ce qui lui assure d'éviter un des quatre gros en 8e de finale.