Gasquet, sensation romaine

Richard Gasquet - -
A côté de la Porte d’Auteuil, les camions commencent à délivrer leurs cargaisons et les petites mains s’affairent pour transformer l’endroit en écrin de la terre battue. Dans dix jours, la planète de la petite balle jaune posera ses valises à Paris pour le rendez-vous incontournable de la saison, Roland-Garros. Richard Gasquet, pendant que les installations débutaient, était ce jeudi à Rome. Au troisième tour du Masters 1000. Avec un adversaire a priori indéboulonnable en face de lui, le Suisse Roger Federer. Et pourtant…
Deux heures et vingt minutes plus tard, le Français quittait le cours avec une joie complètement retenue mais sûrement bouillonnante à l’intérieur. Car pour la deuxième fois seulement de sa carrière, il venait de s’imposer en trois manches (4-6, 7-6, 7-6) face à l’ex-numéro 1 mondial, actuel numéro 3. « C’est un grand moment, savourait Richard Gasquet quelques minutes après la rencontre. Battre le meilleur joueur de l’Histoire, ça n’arrive pas tous les jours. Ça m’était arrivé une fois, il y a six ans à Monte-Carlo. » Le Biterrois avait le même polo rouge et déjà, remportait le jeu décisif de l’ultime set.
Gasquet : « Beaucoup de confiance à Roland-Garros »
« Je n’ai pas eu la peur de gagner, a-t-il expliqué. J’ai réussi à rester calme, à me battre sur tous les points. » Une application qui permet au 16e joueur mondial d’enfiler le costume du meilleur espoir pour le clan tricolore à l’approche de la deuxième levée du Grand Chelem. « J’ai lutté pour arriver à ce niveau-là, a confié l’ancien concurrent de Rafael Nadal pendant l’adolescence. Je pense que j’arriverai avec beaucoup de confiance à Roland-Garros. Ce qui est très important. Mais je sais que c’est difficile de rester en haut. » Ce serait bête de retomber dès vendredi, en quarts de finale, face au Tchèque Tomas Berdych.