Impossible, pas Gasquet ?

Richard Gasquet - -
L’exploit sans lendemain, un écueil si souvent impossible à éviter. Au Foro Italico de Rome, ce vendredi, Richard Gasquet devait redescendre de son petit nuage. Tout en y gardant un pied. Un équilibre difficile à tenir. Au lendemain de sa victoire face à Roger Federer, la deuxième seulement de sa carrière face au Suisse, le Biterrois se voyait proposer une mission quasiment aussi compliquée. Enchaîner, ne pas se faire surprendre par un joueur moins réputé, Tomas Berdych, mais pourtant d’un très haut niveau. Vainqueur face au 7e mondial en trois manches (4-6, 6-2, 6-4), en 2h18, le Français a réussi à confirmer.
« J’avais un peu de stress, a-t-il reconnu. On m’attendait. J’ai réussi à battre Berdych en faisant un très grand troisième set, avec un super revers. C’est encourageant pour la suite. J’ai craint un contrecoup. J’avais l’impression d’avoir gagné le tournoi. J’avais des tonnes et des tonnes de messages. C’est une performance d’être parvenu à passer au-dessus. » Fier de lui, avec un mental enfin solide, Richard Gasquet a décroché le droit de défier sur sa surface de prédilection le maître Rafael Nadal, qui a éliminé sèchement le Croate Marin Cilic (6-1, 6-3) malgré une fièvre tenace.
« Nadal est battable »
Un défi, le deuxième de la saison face à l’Espagnol sur terre après sa défaite au deuxième tour à Monte-Carlo (6-2, 6-4), qui n’entamera pas toute la confiance accumulée cette semaine sur les courts romains à neuf jours de Roland-Garros. « Je n’aurai pas grand-chose à perdre, estime-t-il. Je vais essayer de me faire plaisir, de bien servir et de faire le maximum. Il est battable. Djokovic l’a battu (ndlr : à Madrid, dimanche dernier). Même si ça reste un challenge énorme. » Pour son entraîneur, Riccardo Piatti, « ce n’est pas mission impossible ». Qui l’eut cru il y a encore quelques jours ?