Les Français désertent Marseille

Jo-Wilfried Tsonga - -
D’un scénario à l’autre. L’automne dernier, à Bercy, Michaël Llodra et Robin Soderling s’étaient répondu pendant 2h50. A Marseille, vendredi, l’échange n’a duré qu’1h03. Le temps pour le Suédois de se qualifier pour les demi-finales de l’Open 13, sa deuxième victoire consécutive dans les face-à-face entre les deux joueurs (2-2 au total). Vainqueur l’an dernier au Palais des Sports, à côté du Stade Vélodrome, après avoir notamment effacé de sa route son adversaire du jour, Michaël Llodra repart cette fois avec un maximum de regrets.
« Il faut le reconnaître, j’ai eu une attitude de merde à partir du moment où je me suis fait breaker, a lâché le Parisien. Je ne suis pas fier de moi. Quand on joue en France, qu’on a ses amis, sa famille, qui sont là, c’est inacceptable de se comporter comme ça. » Découragé, dépassé, il est même allé jusqu’à servir à la cuillère pour tenter de renverser la tendance. « Je me dis qu’en déconnant un peu, je peux reprendre du plaisir et peut-être le perturber. Mais même ça, je l’ai plus fait ça par dépit que par efficacité. Je me sentais tellement mal sur le terrain. J’ai été mauvais sur le plan mental. »
Le constat est un peu moins sévère pour Jo-Wilfried Tsonga, même si l’issue est identique. Supporter de l’OM, il pourra tranquillement prendre place dans les travées du Vélodrome samedi soir pour le match face à Saint-Etienne. Car les demi-finales de l’Open 13 se dérouleront sans lui. Le Manceau a été battu par le Russe Mikhail Youzhny, 11e mondial, en trois manches (6-4, 2-6, 6-4). Sa hausse de rythme dans le deuxième set n’a pas été assez longue pour qu’il puisse encore avoir l’ambition de remporter un deuxième titre à Marseille, après sa victoire en 2009. Pour la première fois depuis 2008 et Andy Murray, il n’y aura pas de Marseillaise dimanche au Palais des Sports.