Ljubicic renaît à Lyon

Le Croate en a fini avec les soucis physiques... - -
Il régnait une ambiance bon enfant sur le podium protocolaire du tournoi de Lyon. Sans doute parce que ni Michael Llodra, ni Ivan Ljubicic ne s’attendaient à se hisser en finale. Il y a encore une quinzaine de jours, le premier pointait au-delà de la 140e place mondiale. Quant au second, ancien n°3 mondial, il peine à retrouver son niveau après avoir jonglé avec les blessures à répétition. « J’ai bénéficié d’une invitation, soupirait le battu du jour. Je ne pensais pas jouer ici il y a deux semaines ; alors, me hisser en finale… »
Déjà finaliste du tournoi de Marseille cette année, le Parisien a une nouvelle fois cédé au moment de franchir le dernier obstacle. La faute à Ivan Ljubicic, un des anciens coéquipiers de double du Français. Et pour remporter le neuvième titre de sa carrière, le Croate a dû se frayer un chemin parmi les Français. Seul étranger qualifié pour les quarts de finale, le numéro 29 mondial a ainsi tour à tour battu Florent Serra et Arnaud Clément pour s’imposer pour la deuxième fois au Palais des Sports de Gerland en 2001, devenant le deuxième tennisman après Pete Sampras (trois fois) à inscrire plus d’une fois son nom au palmarès. « C’est un endroit spécial pour moi, a expliqué le joueur, ému. C’est ici que j’ai remporté mon premier titre, mais c’est également là que je remporte mon deuxième titre depuis que je suis papa. »
Dans ce duel de gros serveurs (sept aces pour Ljubicic, neuf pour Llodra), c’est donc le droitier qui est parvenu à se sortir du piège. Une première victoire pour le Croate qui égalise au bilan des confrontations après une défaite initiale à Halle (6-7, 7-6, 7-5). Ce deuxième match entre les deux hommes n’a pas été aussi serré. Même si Llodra a opposé une résistance plus consistante que ses précédents adversaires. En quatre rencontres, Ljubicic avait concédé deux balles de break. Contre Llodra, il a dû s’employer pour en écarter trois en en cédant une autre. Mais après le premier set concédé (7-5), celui qui reviendra dans le Top 100 mondial au prochain classement s’est petit à petit décomposé pour finalement céder (6-3) en 1h36. Pas de quatrième titre à son palmarès, mais de belles promesses.