Mahut : « Maintenant, je sais que je peux gagner »

Nicolas Mahut - -
Nicolas, comment avez-vous vécu ce deuxième titre en trois semaines ?
A 31 ans, on savoure plus le succès. Je sais d’où je viens. Je me sens privilégié d’avoir gagné deux tournois et d’avoir fait une finale en double avec Michaël Llodra à Roland-Garros (défaite face aux frères Bryan, ndlr). Je prends le temps de savourer et d’essayer de réaliser que j’ai gagné deux tournois (s-Hertogenbosch et Newport) après plus de dix ans de carrière.
Comment vous sentez-vous ?
Je vais faire un tournoi cette semaine au Canada. Ensuite je vais bien me reposer avant de recommencer un cycle de travail. Je dois faire attention à ne pas me précipiter car le changement de surface est très complexe. C’est difficile pour moi à encaisser, surtout avec mes problèmes de genoux. Passer du gazon au dur, ce n’est pas simple. Mais, je veux être prêt pour l’US Open. Je dois être prudent.
Vous avez vécu un mois de juillet complètement dingue…
C’est fou. Même si j’avais toujours dit que, le jour où je n’aurais plus mal aux genoux, je serais compétitif, je ne pensais que je ferais autant de bonnes performances. Le plus grand défi de ma carrière était d’être dans le Top 100 mondial. A présent, j’y suis (70e, ndlr), c’est formidable. Tout est allé très vite. Je suis certain que la finale de Roland-Garros a eu son rôle dans mes futurs succès. Je n’ai pas pu retenir mes larmes lorsque nous avons perdu. J’ai pris conscience que je pouvais réaliser de très belles choses. Je remercie mes entraîneurs (Thierry Ascione et Nicolas Escudé, ndlr).
« Me fixer de nouveaux objectifs »
Cette finale de Roland-Garros peut-elle servir de déclic psychologique pour vous ?
Oui, bien sûr. Cette finale de Grand Chelem était un match particulier, devant ma famille. C’était très dur de la perdre mais je me suis dit que nous n’avions pas été loin de gagner. Finalement j’étais près de gagner quelque chose de très grand. Auparavant, j’étais plus dans les calculs de points. Maintenant, quand je rentre sur le terrain, je veux gagner. C’est une grosse différence. Je sais que je peux gagner.
Roland-Garros sur herbe, ça vous plairait ?
Oui, je serais plus compétitif (rires). Le gazon est ma meilleure surface. Je peux m’exprimer le plus naturellement possible. Mais j’ai la possibilité d’être performant sur dur ou en indoor. Roland-Garros sur terre battue, c’est très bien. Je ne gagnerai probablement jamais.
Quels sont vos nouveaux objectifs ?
Je vais me poser pour me fixer de nouveaux objectifs justement. Mais l’objectif numéro un est de continuer à travailler et à progresser. Je ne vais pas calculer et être ambitieux. J’espère accrocher une place pour la Masters Cup en double avec Michaël Llordra.
A lire aussi :
>> Stanford - Sharapova déclare forfait
>> Bartoli : « J’étais plus douée à l’école qu’au tennis »
>> Bartoli : « Creuser l’écart dès les simples »