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Monfils se sent bien dans le dur

Gaël Monfils

Gaël Monfils - -

Battu en finale à Washington, ce dimanche, le meilleur joueur français aborde la tournée américaine en forme et avec de grandes ambitions. Avec, pour commencer, le Masters 1000 de Montréal où il pourrait croiser un certain Djokovic en quarts.

La défaite de Monfils face au Tchèque Radek Stepanek, dimanche soir (6-4, 6-4), ne reflète pas l’assurance mentale du joueur français durant sa semaine dans la capitale américaine. Gaël s’en explique : « Je venais seulement de m’entrainer une semaine sur dur avant de venir à Washington. J’ai travaillé avec Patrick Chamagne (son préparateur physique et nouvel entraîneur, ndlr) des choses très simples, mon service, mon coup droit, prendre l’avantage avec ce coup droit et mes retours de service. Ce qui m’a fait très plaisir dans ce tournoi est que j’ai été très solide mentalement. »

Dominguez : « Il est du niveau des meilleurs »

Patrice Dominguez, consultant pour RMC Sport, trouve son moral « très prometteur pour son retour à la compétition malgré ce léger manque de sérénité qui le rend nerveux à l’approche d’une finale ». « Gaël a tendance à trop attendre, poursuit l’ancien DTN. Il doit se libérer et pouvoir jouer au-dessus. En prenant le jeu à sa charge et en prenant plus de risques, seuls cinq joueurs sont au-dessus de lui et il y a bien deux places à gratter pour qu’il devienne notre Federer à 30 ans. Il est du niveau des meilleurs toutes surfaces confondues. »

Le tonus lui a néanmoins manqué lors de cette onzième finale perdue (sur quatorze jouées). Une incapacité à conclure au dernier stade d’un tournoi que le meilleur joueur français (actuel 7e au classement ATP) espère bientôt voir disparaître. A bientôt 25 ans, Gaël continue son programme estival au Canada avec le Masters 1000 québecois. S’en suivront les tournois de l’US Open et Cincinnati. Trois chances pour le joueur de faire aussi bien voire mieux qu’à Washington. C’est son souhait. « J’espère tout de suite faire mieux cette semaine à Montréal. » Ses adversaires sont prévenus.

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Llodra, le spécialiste |||

Si Gaël Monfils a perdu sa finale en simple à Washington, un autre Français a ramené un trophée de la capitale américaine. Michäel Llodra, spécialiste du genre, a remporté le double avec son partenaire serbe, Nenad Zimonjic. Forfait en simple pour cause de côte cassée, le Parisien et son compagnon de jeu se sont imposés, dimanche, face à la paire Lindsdtedt-Teca (6-7, 7-6, 10-7). Il s’agit du 19e titre en double (il en a remporté cinq en simple) dans la carrière du Français. Aucun doute : cet exercice est vraiment sa spécialité. Comment expliquer ce phénomène ? « Mickaël possède naturellement un très beau jeu d’attaque, mais qu’il a tardé à avoir, un magnifique service de gaucher et désormais un tempérament de leader sur le terrain » explique Patrice Dominguez. D’où la question : pourquoi ne pas s’en servir en simple ? « Llodra a énormément progressé depuis un an et demi. Il lui manque juste le climat de confiance qu’apporte le soutien d’un partenaire lors des doubles », défend l’ancien DTN. A 31 ans, il lui reste encore du temps pour y parvenir.