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Paris-Bercy : la comète Janowicz stoppe Simon

Jerzy Janowicz et Gilles Simon

Jerzy Janowicz et Gilles Simon - -

Gilles Simon n’a pu que constater les dégâts samedi en demi-finale du Masters de Paris-Bercy. Dominé par la puissance du Polonais Jerzy Janowicz (6-4,7-5), le Français voit son beau parcours arrêté net par la révélation du tournoi.

Au tour précédent, Gilles Simon avait proposé une équation insoluble à son adversaire, Tomas Berdych. Le jeu sans rythme du Français avait parfaitement neutralisé la force de son adversaire, sans solution face au casse-tête Simon. Mais face à un Jerzy Janowicz en état de grâce, les ruses du Niçois n’ont pas eu le même effet. Loin s’en faut. Impuissant face au service de plomb du Polonais, Simon, et c’est plus surprenant, a également perdu la bataille tactique.

Epatant de mobilité et de finesse, se fendant notamment d’amorties très bien senties, Janowicz a tranquillement mené sa barque pour s’offrir un exploit retentissant. Pas la moindre balle de break concédée, un break dans chaque manche, des aces et des coups gagnants à la pelle. Il n’y avait qu’un joueur sur le court ce samedi, n’en déplaise au public de Bercy, qui a tenté de porter son chouchou jusqu’au bout. En vain.

200 places gagnées en un an

Lorsqu’il s’est lancé dans les qualifications du tournoi, Janowicz n’aurait sans doute jamais pu rêver à un tel scénario. 221e au début de l’année, le joueur de 21 ans sera propulsé à la 26e place mondiale à l’issue du Masters 1000 de Paris-Bercy. Simple comète ou futur grand, l’histoire le dira. Mais voir un joueur culminant à 2m04 avec une si bonne main et de telles qualités de déplacement interpelle. En larmes après sa victoire en quart sur Tipsarevic, la révélation du tournoi a cette fois laissé éclater sa joie d’un long cri, teinté de détermination et d’un grand bonheur exprimé ensuite au micro par un « Merci Bercy » touchant, en français.

Peut-être est-il en train de prendre conscience de son potentiel, au moment où le rêve est plus proche que jamais de la réalité après avoir écarté Cilic ou encore Murray à Bercy. Son adversaire en finale, Llodra ou Ferrer, saura en tout cas à quoi s’en tenir. Gilles Simon, de son côté, pourra regretter de n’avoir su profiter d’un tableau aussi dégagé. Mais il faut bien l’avouer, aujourd’hui, même un Djokovic ou un Federer n’auraient pas été plus dangereux.

Alexis Toledano