Simon, les pieds sur terre

A l’aise sur terre battue depuis le début de saison, Gilles Simon s’est qualifié pour la finale du tournoi de Bucarest aux dépens de Matthias Bachinger (7-5,6-2). Un match important pour stabiliser la confiance du Français sur cette surface.

A Bucarest, Gilles Simon est comme chez lui. Dans les neuf trophées que le Français détient dans sa besace, deux ont été enlevés deux sur la terre battue roumaine, en 2007 et 2008. Jamais deux sans trois ? Depuis sa lourde défaite face à John Isner en Coupe Davis, le Niçois ne s’est incliné que contre Raphael Nadal, en demi-finale du Masters 1000 de Monte-Carlo. « Ce qui est bien, c’est qu’il a fait une demie à Monte-Carlo et qu’il a tenu à aller à Bucarest malgré les efforts fournis, analyse le consultant tennis de RMC Sport Patrice Dominguez. Il confirme ses dernières performances. » Ce dimanche, le 12e joueur mondial fera office de grand favori face au fantasque mais inconstant Fabio Fognini. « C’est sûr que c’est un tournoi intermédiaire et pas très relevé, poursuit Dominguez. Mais ça veut dire qu’il se stabilise et c’est très bien pour lancer une saison sur terre. » 

Troisième joueur français le plus titré

Gilles Simon monte en puissance avant les deux Masters 1000 de Madrid et Rome, qui doivent le préparer pour Roland-Garros où il reste sur un huitième de finale satisfaisant. Souvent gêné par des blessures au dos, « Gillou » se rassure et compte bien réitérer ses performances actuelles sur la surface ocre. « Demain, il a plus de chance de gagner que de perdre, termine l’ancien DTN du tennis tricolore. Il avait besoin de stabiliser cette confiance et son classement après son début de saison en demi-teinte. » Rien de mieux que de remporter sa 12e finale disputée sur le circuit ATP pour écarter définitivement une année 2012 chaotique. Surtout, l’élève de Thierry Tulasne pourrait dépasser Henri Leconte et ses 9 titres en carrière pour accéder au Top 3 des palmarès du tennis masculin français, derrière Yannick Noah et Guy Forget. Une manière de rappeler que sur la terre battue roumaine, Gilles Simon n’est plus le même joueur qu’il y a deux semaines.