Tennis : Que doit-on attendre des Bleus cet été ?

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Richard Gasquet, le plus en forme
Gasquet arrive à Toronto avec le statut de Français le plus en forme. Mais l'actuel 13e à l'ATP a une nouvelle fois échoué dans un tournoi à sa portée, face au Canadien Vasek Pospisil en demie à Washington. Arnaud Di Pasquale n'est même plus surpris : « En termes de résultats, il est égal à lui-même, résume le DTN du tennis français. De temps en temps, il fait une entrée dans le Top 10 puis il en sort. Mais c'est vrai que sur ce genre de tournoi, on peut le voir aller plus loin. » Il pourra d'ailleurs se venger du Canadien dès le premier tour à Toronto. Remis de sa blessure au bras droit, Gasquet a désormais un gros défi : défendre une demi-finale à l'US Open. « Ce ne sera pas facile, insiste Di Pasquale. Il a la pression qui monte, surtout avec ce système de points que l'on perd si on ne fait pas aussi bien que l'année précédente. » Gasquet et la pression, une bien longue histoire.

Jo-Wilfried Tsonga, le plus déterminé
Jo-Wilfried Tsonga, de son côté, a préféré ne pas s'éterniser sur les courts ces dernières semaines. Mais ce n'est pas pour autant que le Manceau ne prépare pas son été américain. Il a simplement choisi de s'engager dans une grosse préparation physique. « Depuis le début, il s'entraîne, il fait les efforts, insiste Arnaud Di Pasquale. C'est vrai que les résultats ne sont pas vraiment à la hauteur aujourd'hui. Mais ça devrait payer. J'y crois beaucoup même si ça doit être dur pour lui. » Le joueur, désormais n°15 mondial, a une mission : mettre fin à un an et demi de disette. Son dernier tournoi, il l'a remporté à Marseille, en février 2013… Une éternité. Depuis, Tsonga a galéré, perdu 10 rangs au classement ATP et échoué face à tous les joueurs du Top 10 qu'il a affrontés. « A un moment, il y a une baisse de régime, comme ça peut arriver dans une carrière, analyse le DTN. Il est quand même 15e mondial, ce n'est pas SI mauvais. Mais il nous a mal habitués. » En Grands chelems, Tsonga a échoué face à Novak Djokovic ou Roger Federer. Honorable. C'est surtout dans les tournois annexes qu'il fait moins bien. Un résultat à Toronto ou Cincinnatti le relancerait sans doute vers cette victoire en Grand Chelem dont il rêve tant.

Monfils, le plus incertain
On a une nouvelle fois perdu de vue Gaël Monfils. Entre blessures à répétition et gestion de carrière discutable, difficile d'établir un pronostic concernant le quart de finaliste à Roland-Garros. A Toronto, il se frottera d'entrée à Radek Stepanek, avant un possible deuxième match face au n°1 mondial Novak Djokovic. Le tout avec un genou droit fragilisé, qui l'avait fait renoncer au tournoi de Washington. En Grand Chelem par contre, on n'est jamais à l'abri d'une performance de « la Monf' », galvanisé qu'il est par l'enjeu et l'ambiance. Le camp français espère pouvoir le retrouver en pleine possession de ses moyens pour la Coupe Davis et la demi-finale face à la République tchèque en septembre.

Et chez les filles ?
Et si le meilleur français cet été était… une française ? Car Kristina Mladenovic est en forme. Demi-finale à Istanbul, quart à Bakou, quart à Washington. Et à chaque fois avec la manière : « Kiki » s'est par exemple offert Lucie Safarova, tête de série n°1, au premier tour du tournoi de Washington (2-6, 6-3, 6-3). Après une belle première partie de saison, Alizé Cornet et Caroline Garcia semblent en revanche un peu marquer le pas, battues d'entrée lors de leur dernière apparition (respectivement à Washington et Stanford). Garcia a d'ailleurs perdu quatre places au classement WTA et une dose de confiance : sa fin d'été s'annonce compliquée.
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Di Pasquale : « Cette Coupe Davis, ils la veulent »
En septembre prochain, la France tentera de décrocher son billet pour la finale de la Coupe Davis : ce sera face à la République tchèque, à Roland-Garros. Avec beaucoup d'ambition. Arnaud Di Pasquale estime même que certains joueurs français en ont fait une priorité. « Quand on est habitué à vivre dans l'instinct individuel, on devient forcément nombriliste, c'est normal. Mais là, c'est le collectif qui va le faire. Il faut se mettre de temps en temps au service de l'équipe. Ils comprennent. Jo a 29 ans… une génération va bientôt nous quitter. Cette Coupe Davis, ils la veulent. L'idée, c'est que leur programmation tourne autour de cette Coupe Davis et pas l'inverse. »