RMC Sport

Tsonga, l’outsider de luxe

Jo-Wilfried Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga - -

Le Manceau tentera de tirer son épingle du jeu la semaine prochaine aux Masters de Londres. Un rendez-vous de prestige que le nouveau n°6 mondial aborde sans pression, au terme d’une saison remarquable.

C’est le plus grand dôme du monde. Avec ses douze mâts, ses centaines de câbles et son immense toit blanc, l’édifice détonne sur les bords de la Tamise. Michael Jackson l’avait choisi pour accueillir les cinquante concerts de sa tournée « This is it ». Un an et demi après la mort du « King of Pop », l’élite du tennis mondial a rendez-vous à l’O2 Arena de Londres du 20 au 27 novembre. Un gala de prestige auquel s’est invité Jo-Wilfried Tsonga. Après sa finale au Masters 1000 de Paris Bercy, le Manceau, battu par Roger Federer (6-1, 7-6), s’est réveillé dans la peau d’un n°6 mondial ce lundi matin. Il égale ainsi son meilleur classement, établi à l'issue du Masters de Shanghai 2008.

« Je n’ai pas à me plaindre, sourit ‘Jo’. Cette année, je suis revenu à mon meilleur niveau. Je suis content parce que je m’amuse sur le circuit. » Une idylle qu’il espère bien poursuivre dans la capitale britannique. « Je suis très content d’aller à Londres, glisse le n°1 français. C’est une super compétition à disputer. Là-bas, tous les joueurs affichent un niveau de jeu extraordinaire. Ils sont tous super-forts. A mon avis, pour la victoire finale, ça sera très ouvert. » Et très relevé aussi. Dans sa poule, Tsonga croisera au moins deux très gros morceaux : Novak Djokovic ou Rafael Nadal et Roger Federer ou Andy Murray. Le tirage au sort aura lieu ce mardi.

Forget : « Une demi-finale est envisageable »

Mais peu importe ses adversaires, Tsonga, enfin débarrassé de ses blessures, semble avoir la carrure pour bousculer la hiérarchie. « Je l’ai trouvé plutôt bien physiquement à Bercy, souffle Guy Forget, le capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis et désormais patron du tournoi de Paris-Bercy. S’il peut sortir de sa poule, ça serait formidable. Tout est ouvert. Il peut réussir à se qualifier. Dans un tournoi comme celui-là, les autres joueurs vont se méfier de lui. En indoor, avec la confiance qu’il a en ce moment, pourquoi pas viser une demi-finale ? C’est envisageable. » Après deux titres (à Metz et Vienne), un quart de finale à l’US Open et une demi-finale à Wimbledon, Tsonga a l’occasion de conclure sa saison en beauté. Sans pression. A lui de tout lâcher pour s’offrir une place de choix parmi les maîtres de la petite balle jaune. 

Alexandre Jaquin avec Rodolphe Massé