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Tsonga ne déçoit pas

Jo-Wilfried Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga - -

Tête d'affiche de l'Open de Moselle, le Français a tenu son rang en se qualifiant pour la finale grâce à sa victoire face à Dolgopolov (6-4, 6-4). Opposé à Ivan Ljubicic ce dimanche, le Manceau tentera de remporter son premier tournoi de la saison et de se rapprocher du Masters de Londres.

Après la touffeur des arènes de Cordoue, l’air de la Lorraine semble faire le plus grand bien à Jo-Wilfried Tsonga. Dépassé par Rafael Nadal en demi-finale de la Coupe Davis (6-0, 6-2, 6-4) le week-end dernier, le Manceau a repris des couleurs lors de sa semaine messine. Et face au fantasque Alexandr Dolgopolov, « Jo » avait faim de victoires. « Je n’aime pas trop la cuisine de Dolgopolov, avouait-il pourtant avant la rencontre. J’espère que je vais lui faire un bon petit plat à la française. Je vais essayer de faire un truc sérieux. Je n’ai pas trop digéré les dernières défaites. »

Et visiblement, le numéro 10 mondial avait révisé ses classiques « culinaires », au premier rang desquels la solidité au service et les grands coups droits gagnants. Sans être génial, Jo-Wilfried Tsonga a été sérieux pour venir à bout d’un adversaire qui l’avait battu lors de leurs deux dernières confrontations (Open d’Australie et Miami). Ne concédant qu’un break dans la rencontre, le Français, ambassadeur de l’épreuve, a ravi les nombreux spectateurs venus l’acclamer.

Boutter : « Une figure emblématique »

« Jo est la tête d’affiche, non seulement par son classement, mais aussi par son attitude. Dès le début de notre collaboration, on a vraiment accroché, concède Julien Boutter, le directeur du tournoi. (…) Il est généreux sûr et en dehors du terrain. Pour les gamins et les partenaires, c’est vraiment une figure emblématique. »

Pour définitivement tenir son rang dans cette semaine mosellane, le quart de finaliste du dernier US Open devra toutefois franchir l’obstacle de l’inusable Ivan Ljubicic, tombeur de Gilles Muller dans l’autre demi-finale (7-6, 7-6) et vainqueur ici en 2005. « Il faudra que je sois opportuniste et que je saisisse les rares occasions que je vais avoir de le breaker, confie le tricolore. Cette finale ne va pas se jouer à grand-chose. » Une victoire permettrait en tout cas au numéro deux français de soulever son premier trophée cette saison et de se rapprocher un peu plus du Masters de Londres.