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Tsonga : « Si on pouvait jouer un peu moins… »

Jo-Wilfried Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga - -

Les cadences infernales imposées par le calendrier ATP ont fait monter au créneau certains des meilleurs joueurs du circuit, comme Rafael Nadal et Andy Murray. S'il fallait en arriver là, les n°2 et 4 mondiaux n'excluent pas une grève. D'accord sur le fond, Jo-Wilfried Tsonga préfère laisser le « Big Four » mener une éventuelle fronde.

Pendant la demi-finale de Coupe Davis disputée face à la France (remportée 4-1 par l'Espagne, NDLR), Rafael Nadal a de nouveau critiqué le rythme effréné imposé par le calendrier du tennis. Qu'en pensez-vous ?

C’est super dur. Moi, je voyage 41 à 42 semaines par an. Ca fait beaucoup, on n’a pas de temps pour souffler, pour tout simplement dormir dans son propre lit ! Mais on ne va pas se plaindre, il y a des gens qui souffrent bien plus que nous. Mais quand même, ce ne serait pas idiot d’alléger ce calendrier.

Les organismes souffrent et le spectacle en pâtit...

Bien sûr. Aujourd’hui, il y a des supers joueurs qui ne sont pas très bien classés et pas têtes de série. Ils n’arrivent pas à enchainer, parce que c’est très dur physiquement. Si on pouvait jouer un peu moins, ce serait un soulagement pour nos organismes. Ca fait aussi partie du jeu de savoir gérer tout ça.

Il y a eu une petite crise de ce côté-là à l'US Open. Le geste fort ne serait-il pas une grève, comme l'a suggéré John McEnroe ?

Je ne sais pas. Je ne suis pas assez bien placé pour en parler quoi qu’il arrive, parce que mon avis ne compte pas assez. Que ce soit « Djoko », « Rafa » ou « Rodg’ » (Roger Federer, Ndlr), s’ils en ont un peu ras-le-bol, ils peuvent déclencher des choses à tout moment.