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Tsonga veut être un « Masters – chef »

Jo-Wilfried Tsonga

Jo-Wilfried Tsonga - -

Un Français va-t-il gagner la « bataille de Londres » ? C'est le défi de Jo-Wilfried Tsonga, actuel n°8 mondial, meilleur Français de la saison et potentiel qualifié pour la Masters Cup, qui réunit fin novembre les huit meilleures raquettes du circuit. Le dernier mois de compétition s'annonce palpitant. « Jo » peut y croire.

Si l’on devait comparer la course à la Masters Cup de Londres à un 100 mètres, on se situerait aujourd’hui au moment de casser le buste pour devancer ses adversaires sur la ligne d’arrivée. Jo-Wilfried Tsonga en est à ce point. Son ticket pour la grande finale, il va devoir l’arracher en fin de ligne droite, à l’issue d’une saison 2011 éprouvante. Pour rejoindre le carré magique composé de Djokovic, Nadal, Federer et Murray, déjà qualifiés, le Manceau va se battre à Shanghai cette semaine, puis à Valence et Bercy pour arracher l’un des 4 tickets restants. Avec David Ferrer, Mardy Fish et Tomas Berdych, Tsonga, l’actuel n°8 mondial est en position favorable. S’il veut la garder, il ne faudra pas craquer.

Mathématiquement, ils sont encore douze à prétendre à un rond de serviette chez les « Masters – chefs », de David Ferrer, 5e mondial, à Alexander Dolgopolov, 16e. Mais seuls Ferrer, Fish, Berdych, Tsonga, Almagro, Simon et Del Potro peuvent légitimement y prétendre. Jo-Wilfried Tsonga occupe donc actuellement le dernier strapontin qualificatif pour Londres. Avec 2780 points au compteur, il dispose d’une marge plutôt confortable sur ses poursuivants, à savoir 500 points sur l’Espagnol Nicolas Almagro, 700 sur le Suédois Robin Soderling et 715 sur Gilles Simon. Dans la balance positive de « Jo », on trouve également un nombre de points très faible à défendre : sur les trois tournois qu’il lui reste à disputer, le Français n’a que 270 points à défendre – les 170 acquis à Shanghai la saison passée auxquels s’ajoutent 90 points glanés à Montpellier fin octobre 2010.

Le plus important, c’est peut-être la forme actuelle du n°1 français. Après sa victoire au tournoi de Metz, sa demi-finale à Pékin et ses déclarations récentes, on peut dire qu’elle est au beau fixe. Même s’il se considérait encore « loin de Londres » il y a quelques jours, des performances correctes aux Masters 1000 de Shanghai (cette semaine, premier match mercredi face au Japonais Nishikori ou au Néerlandais Haase) et Bercy (du 7 au 13 novembre) et au tournoi de Valence (du 31 octobre au 6 novembre) devraient suffire à son bonheur. A moins que l’un de ses plus sérieux concurrents (dont Almagro et Del Potro) ne réalisent une fin de parcours exceptionnel.