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Arrivée discrète mais sous escorte des supporters français

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Soixante-dix supporters de l’équipe de France sont arrivés ce jeudi à Belgrade, à la veille de la finale de la Coupe Davis. Prudents mais enthousiastes.

Dans le sillage de Philippe Konigsbauer, directeur général de l’association « Les Passionnés », ils sont 70 à débarquer ce jeudi après-midi à l’aéroport. Des supporters français qui doivent respecter les consignes très claires transmises par le ministère français des Affaires étrangères et l’ambassade de France en Serbie : « Ne pas afficher ses couleurs en dehors des matchs, sortir en ville en civil, ne pas se mettre à chanter la Marseillaise dans les bars, rester en groupe et rester dans le centre-ville. » Les écharpes et maillots aux couleurs du drapeau français sont donc rangés dans les sacs. Un an après le décès de Brice Taton, supporter du club de football de Toulouse lors d’un déplacement en Ligue Europa, et alors que le procès de ses agresseurs présumés a repris depuis mercredi à Belgrade (avec la convocation de nouveaux experts pour la mi-décembre), les Français prennent très au sérieux les consignes de sécurité avant la finale de la Coupe Davis. Certains avouent d’ailleurs s’être interrogés : « A la suite des événements d’Italie (le 11 octobre 2010, le match de football Italie-Serbie avait dû être interrompu après des exactions de hooligans serbes dans les tribunes, ndlr), on a réfléchi, on s’est dit que c’était peut-être dangereux. On voulait venir quand même. On sera très prudent. Mais le tennis ce n’est pas le football », tempère l’une des fans. A ses côtés, un autre supporter, la soixantaine également, acquiesce mais pense déjà au match. « On s’attend à une ambiance très chaude et très partisane, mais nous aussi, on est très chauds et très partisans. » Lucide, l’un de ses compères sait que leurs « voix et chants auront du mal à porter face aux chants des Serbes. » Ils seront environ 1 600 supporters de la bande à Forget à partir de ce vendredi dans les tribunes de l’Aréna de Belgrade, dont un tiers de Français expatriés vivant en Serbie. En attendant les premiers coups de raquette, « Les Passionnés », escortés de quatre policiers serbes, ont pris, pour la plupart, leurs quartiers dans un hôtel du centre-ville, alors qu’une minorité, les plus jeunes, se sont installés dans une auberge de jeunesse spécialement réservée à leur intention. Deux gardes en faction sont d’ailleurs postés en permanence devant l’hôtel.

R.M. à Belgrade